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Impact de la Covid-19 dans la prise en charge des cancers broncho-pulmonaires au CHU de Limoges - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.375 
L. Atlagh 1, , T. Egenod 2, Y. Simonneau 2, J. Ballouhey 1, B. Melloni 1, A. Vergnenegre 2
1 Service de pneumologie, Limoges, France 
2 Unité d’oncologie thoracique et cutanée, Limoges, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Depuis mars 2020, des mesures extrêmes ont été prises dans le but de contrôler l’épidémie de la Covid-19 et la première vague a eu un impact non négligeable sur la prise en charge de nombreux patients, notamment dans les cancers broncho-pulmonaires. Les pathologies cancéreuses, qui avaient vu ces dernières années leur pronostic s’améliorer grâce à un diagnostic plus précoce et des traitements plus efficaces, ont vu une réduction de 23 % du nombre de cas nouvellement diagnostiqués en 2020 par rapport à 2019 [1]. Nous souhaitons objectiver au sein de l’unité d’oncologie thoracique du CHU de Limoges les répercussions de la Covid19 sur la prise en charge des CBP.

Méthodes

Dans une population de 450 sujets nouvellement diagnostiqués de CBP dont 250 en 2019 et 200 en 2020, nous avons réalisé à l’UOTC une étude descriptive avec recueil rétrospectif des données. La description des caractéristiques cliniques, des stades histologiques et du taux d’abstinence thérapeutique a été réalisée, ainsi qu’une analyse comparative entre les deux groupes.

Résultats

Les données de 450 cas de CBP sur les années 2020 et 2019 ont été recueillies, et nous présentons une étude préliminaire sur 101 cas en 2020 et 97 cas en 2019. La répartition d’âge et de sexe semble comparable entre les deux groupes avec un âge moyen au diagnostic de 66,72 ans±11,002 en 2020 et de 66,67 ans±9 en 2019. Sur les 101 sujets diagnostiqués en 2020, 64,89 % était au stade IV d’emblée, et 17,39 % n’ont jamais été traités, que ce soit pour cause de prise en charge d’emblée palliative ou d’une aggravation rapide ne permettant pas la mise en route de traitement. La survie à 3 mois était de 77,2 %, et la survie à 6 mois de 63,05 %. En 2019, la proportion de CBP au stade IV était à 54,6 %, et 12,37 % n’ont pas pu être traités. Les taux de survie à 3 et à 6 mois étaient respectivement de 80,42 % et 75,26 % (Tableau 1).

Conclusion

Cette étude préliminaire montre une répartition différente des CBP entre les années 2020 et 2019, notamment sur les stades, alors qu’il ne s’agit que de résultats partiels. Nous avons retrouvé un taux d’abstention thérapeutique plus élevé en 2020 qu’en 2019, et il semblerait que la survie à 3 et à 6 mois soit diminuée en 2020 comparé à 2019, coïncidant avec la première vague la pandémie. L’ensemble des données sera présenté lors du congrès, ainsi que les analyses statistiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 213-214 - janvier 2022 Retour au numéro
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