Le long COVID-19 est défini par la persistance des symptômes au-delà de 12 semaines sans diagnostic alternatif après l’acquisition de l’infection, quel que soit le statut viral. Dans le long COVID-19, les séquelles cardiorespiratoires, notamment l’incapacité ne sont pas encore bien élucidées. Le but de ce travail était d’évaluer l’aptitude aérobie sous-maximale (via les données du test de marche de six minutes (TM6)) des patients ayant présenté une pneumopathie hypoxémiante à COVID-19.
Cinquante-cinq patients atteints d’une pneumopathie hypoxémiante à COVID-19 étaient inclus. Les données anthropométriques (âge, indice de masse corporelle (IMC)) étaient collectées. Une spirométrie simple et unTM6 étaient pratiqués. Les données suivantes étaient notées: volume expiratoire maximal en une seconde sur la capacité vitale forcée (VEMS/CVF), distance de marche (Dm6, m, %), fréquence cardiaque (FC, bpm, %), saturation pulsée en oxygène (SpO2, %), dyspnée (échelle visuelle analogique (EVAd)). Les définitions suivantes étaient appliquées: Dm6 anormale (Dm6<à la limite inférieure de la normale), désaturation (chute de la SpO2>5 points), dyspnée anormale (dyspnée à la fin du TM6>5), insuffisance chronotrope (FC à la fin du TM6<60 %), réponse cardiaque excessive (FC à la fin du TM6>80 %).
Les moyennes d’âge, d’IMC, et du rapport VEMS/CVF étaient, respectivement, de 59±8 ans, de 30±5kg/m2, et de 0,79±0,08. La moyenne de la Dm6 (m, %) était de 574±73m (97±14 %). Les moyennes de la FC (bpm, %) et de la dyspnée de repos étaient, respectivement, de 78±11 bpm (55±7 %), et 1±1. À la fin du TM6, elles avaient augmenté d’une manière statistiquement significative avec des moyennes de 115±23 bpm (67±13 %) et 3±2. La moyenne de la SpO2 de repos était de 96±2 % et a diminué d’une manière statistiquement significative à la fin du TM6 avec une moyenne de 94±4 %. À la fin du TM6, 16 (29 %), 12 (22 %), 7 (13 %), 4 (7 %), et 4 (7 %) patients avaient, respectivement, une insuffisance chronotrope, une Dm6 anormale, une réponse cardiaque excessive, une désaturation, et une dyspnée anormale.
Les patients atteints du long COVID-19 semblent avoir une altération de l’aptitude aérobie sous-maximale. Un programme de réhabilitation respiratoire pourrait restituer cette altération.
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Publié par Elsevier Masson SAS.