Les blouses blanches constituent un moyen de protection des patients et des soignants contre les infections nosocomiales, ainsi l’identification du risque de contamination fongique de ces uniformes devrait être proposé dans nos structures hospitalières.
Il s’agit d’une enquête de 06 mois au niveau des services du CHU de Sidi-Bel-Abbès, 338 prélèvements par écouvillonnage sur les manches des blouses ont été ensemencés sur des milieux de Sabouraud afin d’identifier le portage fongique des blouses blanches du personnel. Un questionnaire portant sur les caractéristiques des uniformes et les habitudes du personnel a été dûment rempli.
264 cultures se sont révélées positives soit une prévalence de contamination de 78,1%. La moyenne de lavage des blouses est de 5,74 fois/mois, la prévalence n’est pas liée au sexe, la tranche d’âge 26–35 a une prévalence supérieure aux autres (p=0,035), pas de différences entre les différentes fonctions (infirmiers, ATS, Médecins…etc.). La contamination est corrélée au type de service (p=0,001), avec une nette prédominance pour la cuisine et la lingerie par rapport aux services médicaux et chirurgicaux. Les blouses fermées sont plus contaminées que celles laissées ouvertes (p=0,003). La contamination fongique n’est liée ni au rythme de lavage, ni à la manière de laver la blouse (main, machine). Les cultures pures les plus isolés sont Candida non albicans (13,8%), Aspergillus niger (11,4%) et Cladosporium sp (11,4%), et on note 5,3% de cultures mixtes.
La contamination fongique des blouses blanches est une réalité et peut représenter un potentiel danger pour les patients et le personnel.
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Publié par Elsevier Masson SAS.