Conscient de l’ampleur que représente le tabagisme à l’échelle mondiale et particulièrement à l’échelle nationale, la Côte d’Ivoire fait de la lutte antitabac l’une de ses priorités d’action en santé publique. Cette lutte a été marquée par la création en juin 2016 d’une unité d’aide au sevrage tabagique. Dans le cadre d’une première évaluation de ce centre, nous avons étudié le profil clinique des fumeurs sollicitant la consultation d’aide au sevrage tabagique de notre hôpital universitaire.
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive auprès des fumeurs s’étant présentés à la consultation d’aide au sevrage tabagique du service de Pneumophtisiologie du CHU de Cocody depuis sa date de création jusqu’au mois de décembre 2020. Le recueil des données a été fait à partir des dossiers des consultants.
La population de l’étude, concernant les 131 fumeurs colligés, était à prédominance masculine (89,3%) avec un âge moyen de 39,16±12,79 ans. L’âge moyen de la première cigarette était de 16,01±4,02 avec des extrêmes de 8 et 34 ans. Les antécédents médicaux étaient dominés par les antécédents respiratoires (8,5%). Une anxiété était retrouvée chez 21,4% des consultants. Environ 37,4% d’entre eux étaient moyennement dépendants à la nicotine. Parmi les consultants, plus de 90% étaient motivés à l’arrêt du tabac et 91,2% d’entre eux avaient au moins une tentative d’arrêt tabagique à leur effectif. De cette population, 53,4% (70/131) ont effectué au moins une consultation d’aide au sevrage et environ 11,4% d’entre eux ont arrêté de fumer.
Le profil des patients dans notre étude correspond à des fumeurs peu ou moyennement dépendants au tabac et donc plus sensibles au sevrage. Cependant le manque d’assiduité des consultants constituait un frein à la réussite du sevrage.
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Publié par Elsevier Masson SAS.