Les champignons existent dans l’air et sur le sol, ils sont responsables d’affectation superficielles et d’allergies respiratoires. Les mosquées constituent un lieu de prière et de rassemblement publique, l’évaluation de la flore au niveau de l’air et des tapis, constitue une étape nécessaire afin de mieux comprendre l’éventuel risque sanitaires inhérent aux champignons dans ces structures.
Il s’agit d’une étude transversale menée dans 19 mosquées de la Wilaya de Sidi Bel Abbès, au total 176 prélèvements ont été effectués à partir de l’air par sédimentation et des tapis par écouvillonnage, suivi d’un ensemencement sur les milieux MEA, PDA et Sabouraud et d’une identification microscopique. Des informations ont été collectées sur la date de construction de chaque mosquée, son degré de fréquentation, la température et l’humidité intérieure, le rythme de nettoyage, le nombre de fenêtres, la climatisation, et ce au moment du prélèvement.
La prévalence fongique est de 88,1 %, dominée par Penicillium sp (20,6 %) et Cladosporium sp (18,8 %) qui sont l’une des principales moisissures allergènes, ainsi que Trichophyton mentagrophytes (1,4 %) qui est un dermatophyte responsable de mycoses superficielles. Un lien a été retrouvé entre la présence fongique et le degré de fréquentation des mosquées (p=0,0001), ainsi que l’ancienneté des mosquées (p=0,043).
Le risque sanitaire est clair vu la présence d’allergènes et de pathogènes, il apparaît que la réfection des mosquées anciennes est nécessaire et quelle doit être associée à un nettoyage plus régulier des tapis.
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Publié par Elsevier Masson SAS.