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Infection respiratoire à métapneumovirus chez le patient immunodéprimé - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.461 
A. Al Hamoud 1, , N. Pansu 2, A.L. Brun 1, N. Etienne 3, E. Farfour 1, V. Avettand Fenoel 3, A. Roux 1, F. Lanternier 3, H. Salvator 1, A. Marcais 3, M. Lecuit 3, L.J. Couderc 1, F. Suarez 3, E. Catherinot 1, O. Lortholary 3
1 Hôpital Foch, Suresnes, France 
2 CHU Montpellier, Montpellier, France 
3 Hôpital Necker, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les virus respiratoires sont la cause la plus fréquente d’infections des voies respiratoires inférieures. Le metapneumovirus de l’homme (HMPV) a été décrit en 2001. Chez le patient immunodéprimé, il peut être responsable d’infections sévères et d’une mortalité élevée. Cette étude se propose de comparer les caractéristiques de l’infection à HMPV selon le type d’immunosuppression: présentation clinique, radiologique, sévérité, pronostique.

Méthodes

Étude rétrospective bicentrique des patients adultes immunodéprimés testés+à HMPV par PCR sur écouvillon nasopharyné ou lavage bronchoalvéolaire entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2017, à l’hôpital Foch ou Necker. Relecture des scanners en comité pluridisciplinaire selon une grille standardisée. Infection sévère définie par l’oxygénorequérance.

Résultats

Soixante-treize patients inclus (âge moyen 53 ans, déviation standard 18,19). Le déficit immunitaire était : transplantation pulmonaire (TP) : 28, hémopathie maligne (HM) : 25, dont 8 allogreffés de cellules souches hématopoïétiques, transplantation rénale : 9, connectivite/vascularite : 5, infection VIH : 5, déficit immunitaire primitif : 3. Les symptômes les plus fréquents étaient la toux et la fièvre pour 67,1 % et 56,2 % respectivement. Parmi les patients, 60 % étaient hospitalisés, durée médiane 9j (interquartile=9). Parmi les patients, 27,4 % ont nécessité de l’O2 et 12,3 % un séjour en soins continus. La présentation radiologique est décrite dans le Tableau 1. Parmi les patients HM, 40 % avaient une atteinte sévère. Une co-infection bactérienne était retrouvée chez 32,8 % des patients. Un patient est décédé (HM). La TP était associée à une atteinte moins sévère (10,7 % versus 36,2 %, p=0,017) et moins de pneumonies au scanner (20 % versus 65 %, p=0,015). L’infection survenait en médiane 35,5 mois après la TP (extrêmes 4–265 mois). Chez les TP, la fonction respiratoire était comparable aux valeurs initiales à partir de 1 mois après l’infection (Tableau 1).

Conclusion

Hors contexte de TP, les infections à HMPV sont fréquemment responsables de pneumonies et nécessitent une oxygénothérapie chez 27,4 % des patients. La mortalité est faible dans notre série.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 251-252 - janvier 2022 Retour au numéro
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