Les virus respiratoires sont la cause la plus fréquente d’infections des voies respiratoires inférieures. Le metapneumovirus de l’homme (HMPV) a été décrit en 2001. Chez le patient immunodéprimé, il peut être responsable d’infections sévères et d’une mortalité élevée. Cette étude se propose de comparer les caractéristiques de l’infection à HMPV selon le type d’immunosuppression: présentation clinique, radiologique, sévérité, pronostique.
Étude rétrospective bicentrique des patients adultes immunodéprimés testés+à HMPV par PCR sur écouvillon nasopharyné ou lavage bronchoalvéolaire entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2017, à l’hôpital Foch ou Necker. Relecture des scanners en comité pluridisciplinaire selon une grille standardisée. Infection sévère définie par l’oxygénorequérance.
Soixante-treize patients inclus (âge moyen 53 ans, déviation standard 18,19). Le déficit immunitaire était : transplantation pulmonaire (TP) : 28, hémopathie maligne (HM) : 25, dont 8 allogreffés de cellules souches hématopoïétiques, transplantation rénale : 9, connectivite/vascularite : 5, infection VIH : 5, déficit immunitaire primitif : 3. Les symptômes les plus fréquents étaient la toux et la fièvre pour 67,1 % et 56,2 % respectivement. Parmi les patients, 60 % étaient hospitalisés, durée médiane 9j (interquartile=9). Parmi les patients, 27,4 % ont nécessité de l’O2 et 12,3 % un séjour en soins continus. La présentation radiologique est décrite dans le Tableau 1. Parmi les patients HM, 40 % avaient une atteinte sévère. Une co-infection bactérienne était retrouvée chez 32,8 % des patients. Un patient est décédé (HM). La TP était associée à une atteinte moins sévère (10,7 % versus 36,2 %, p=0,017) et moins de pneumonies au scanner (20 % versus 65 %, p=0,015). L’infection survenait en médiane 35,5 mois après la TP (extrêmes 4–265 mois). Chez les TP, la fonction respiratoire était comparable aux valeurs initiales à partir de 1 mois après l’infection (Tableau 1).
Hors contexte de TP, les infections à HMPV sont fréquemment responsables de pneumonies et nécessitent une oxygénothérapie chez 27,4 % des patients. La mortalité est faible dans notre série.
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Publié par Elsevier Masson SAS.