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Caractéristiques de la pneumopathie aiguë communautaire sur poumon pathologique - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.463 
S. Ben Sassi , I. Sahnoun, I. Moussa, A. Zaafouri, R. Jbeli, M. Bougacha, S. Rejab, L. El Gharbi Douik
 Service de pneumologie D, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) représentent une affection fréquente des voies respiratoires basses. L’état pathologique du poumon sous-jacent a un impact sur le pronostic et l’évolution de cette pneumopathie. L’objectif de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques de la PAC sur poumons pathologiques.

Méthodes

Étude rétrospective comparative incluant 60 patients hospitalisés pour PAC au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana durant la période de 2017–2019. Ces patients ont été répartis en deux groupes : groupe 1 (G1) : comportant 25 patients présentant une pathologique pulmonaire chronique sous-jacente et groupe 2 (G2) : comportant 35 patients présentant un poumon sain.

Résultats

Les pathologies pulmonaires chroniques dans le G1 étaient la bronchopneumopathie chronique obstructive (n=10), le cancer du poumon (n=6), la dilatation des bronches (n=7), la fibrose pulmonaire (n=4) et les séquelles de tuberculose pulmonaire (n=6). Comparativement aux patients du G2, la PAC chez les patients du G1 était plus sévère avec une saturation moyenne en air ambiant (89 % versus 93 %, p=0,03) et une pression artérielle systolique à l’admission (115mmHg versus 122mmHg, p=0,048) plus basses. La PaCO2 moyenne (40mmHg versus 31mmHg, p=0,015) et le taux moyen de bicarbonate (25mmol/L versus 22mmol/L, p=0,046) étaient plus élevés dans le G1. Les patients du G1 avaient plus de tabagisme (72 % versus 42,9 %, p=0,025), moins de douleur thoracique (24 % versus 54,3 %, p=0,01) et moins d’épanchement pleural à la radiographie thoracique (32 % versus 58,8 %, p=0,04). Le recours à l’oxygénothérapie en aiguë était plus fréquent (68 % versus 42,9%, p=0,05) dans le G1 avec un débit moyen en oxygène plus élevé (3,2L/min versus 1,34L/min, p=0,04). L’âge moyen (62 ans versus 53 ans, p=0,06), la fréquence du sexe masculin (p=0,5), des comorbidités cardiovasculaires (p=0,3) et métaboliques (p=0,8), la CRP moyenne (89mg/L versus 131mg/L, p=0,1), l’atteinte radiologique bilatérale (p=0,2), le recours à la VNI en aiguë (p=1) et à l’hospitalisation en réanimation (p=0,3) étaient similaires entre les deux groupes. La fréquence des complications à type d’abcédation (p=1), de septicémie (p=1) et de décès (p=0,06) était comparable entre les groupes. La récidive de la pneumopathie était (24 % versus 11,4 %, p=0,2) comparable dans les 2 groupes.

Conclusion

La présence de pathologie pulmonaire sous-jacente constitue un facteur de gravité immédiate de la pneumopathie aiguë communautaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 252 - janvier 2022 Retour au numéro
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