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Existe-t-il un impact de la correction de la PaCO2 sur la survie des patients insuffisants respiratoires chroniques appareillés au long cours par ventilation non invasive ? - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.536 
A. Thomas 1, S. Jaffre 1, , T. Perennec 2, J. Morin 1, C. Bretonnière 1, V. Danielo 1, F.X. Blanc 1
1 Service de pneumologie, l’institut du thorax, CHU de Nantes, Nantes, France 
2 Service de radiothérapie, institut de cancérologie de l’Ouest, St Herblain, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La ventilation non invasive (VNI) améliore la qualité de vie et la survie des patients insuffisants respiratoires chroniques. Le plus souvent, les réglages de pression visent à normaliser les gaz du sang ou, chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), diminuer d’au moins 20 % la PaCO2. Cependant, cet objectif n’est pas toujours atteint en raison d’une intolérance à l’augmentation des pressions ou d’une observance insuffisante. Or, peu de travaux ont évalué l’influence de la persistance d’une hypercapnie sur la survie des patients ventilés. Nous avons donc analysé les données de la cohorte prospective de l’institut de recherche en santé respiratoire des pays de la Loire (IRSR-PL) pour essayer de répondre à cette question.

Méthodes

Les patients adultes traités par VNI et inclus entre 2009 et 2019 dans la cohorte ont été répartis en 5 groupes : syndrome obésité hypoventilation (SOH), BPCO, BPCO obèses, atteinte neuromusculaire et atteinte de paroi. La gazométrie artérielle était contrôlée à 4±1 mois de l’appareillage. Pour cette étude, la PaCO2 était considérée comme corrigée si elle était inférieure à 6kPa ou diminuée d’au moins 20 % de sa valeur de départ pour les patients BPCO. Le suivi s’arrêtait au décès ou au désappareillage du patient (données recueillies grâce au prestataire), avec une date de point fixée au 31 mai 2021.

Résultats

Les données de 431 patients ont été analysées (SOH : 38,7 % ; BPCO obèses : 27,1 % ; atteinte neuromusculaire : 14,8 % ; BPCO : 13,7 % ; atteinte de paroi : 5,6 %) avec une durée médiane de suivi de 65 mois. Globalement, 74 % des patients ont corrigé leur PaCO2 sous VNI. La médiane de survie globale était de 76 mois si la PaCO2 était corrigée, et de 79 mois si la PaCO2 n’était pas corrigée (test de log-rank : p=0,68). Quelle que soit l’étiologie, il n’y avait pas de différence de survie selon la correction ou non de la PaCO2 (Fig. 1).

Conclusion

Dans cette étude de cohorte, nous n’avons pas montré de différence de survie chez les patients insuffisants respiratoires chroniques ventilés restant hypercapniques, et ce quelle que soit l’étiologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 14 - N° 1

P. 53 - janvier 2022 Retour au numéro
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