La durée optimale de traitement par immunothérapie en cas de réponse prolongée (≥2 ans) dans les CBNPC avancés n’est pas connue. Notre objectif était d’étudier les pratiques concernant la poursuite ou l’arrêt de l’immunothérapie après 2 ans de traitement, les facteurs associés et l’évolution selon cette décision.
Étude rétrospective multicentrique sur 7 centres, incluant des patients avec un CBNPC avancé, et en réponse prolongée (≥2 ans) à l’immunothérapie en monothérapie. La décision d’arrêt ou de poursuite, sa motivation, les modalités de surveillance, la survenue d’effets indésirables immuno-induits sous traitement et après l’arrêt, la survie sans progression (SSP) après deux ans de traitement ont été étudiées. La survie globale n’a pas pu être étudiée devant le faible nombre d’évènements.
Sur 89 patients inclus, 78 (89 %) étaient métastatiques et 27 (30%) en première ligne de traitement. Le taux d’expression tumorale de PD-L1 était ≥50% chez 34 patients (38 %), et non disponible pour 48 patients (54%) (NIVOLUMAB en 2° ligne). Le traitement était poursuivi chez 70 patients (79 %). Le centre de prise en charge était associé à la décision d’arrêt ou de poursuite (p<0,001), mais pas la réponse scannographique (p=0,05) ou métabolique (p=0,47), ni l’état général (p=0,1), ni les antécédents de toxicité immuno-induite (p=0,76). Les SSP des groupes « arrêt » et « poursuite » (respectivement 78,7 % [IC95 %, 59,8–100 %] versus 83,1 % [IC95 %, 73,5–94 %] à 12 mois, médiane non atteinte) ne différaient pas statistiquement (HR=1,11 [IC95%, 0,37–3,35], p=0,85).
La décision de poursuite de l’immunothérapie après 2 ans de traitement dépend principalement de pratiques locales mais ne semble pas augmenter la SSP. Des données randomisées à plus large échelle sont nécessaires pour confirmer ces résultats en vue d’une harmonisation des pratiques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.