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Peut-on prédire un retard de négativation des bacilloscopies au cours d’une tuberculose pulmonaire - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.563 
N.E.H. Khezami , H. Daghfous, A. Ben Mansour, I. Nouira, M. Seiv, S. Ben Saad, F. Tritar
 STMRA, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le retard de négativation des bacilloscopies défini par la persistance de Bacilles de Koch (BK) dans les crachats à 02 mois du traitement anti-tuberculeux (anti-TB) pourrait être responsable d’une prolongation de la période de contagiosité et de prédire le développement de résistance. Analyser les facteurs influençant le délai de négativation des bacilloscopies au cours de la tuberculose (TB) pulmonaire à frottis positif.

Méthodes

Étude rétrospective allant de 2008 à 2021 sur dossiers des patients pris en charge pour TB pulmonaire bacillifère. Les patients étaient subdivisés en 2 groupes: Groupe 1(G1) : 169 patients ayant un retard de négativation des bacilloscopies et groupe 2 (G2) : 251 patients n’ayant pas de retard de négativation.

Résultats

Un retard de négativation des bacilloscopies (G1) étaient noté dans 40 % de la population d’étude. Les patients du G1 étaient plus jeunes (39,9 ans) que ceux du G2 (41,9 ans) mais sans différence statistiquement significative. Pour le sexe les 2 groupes étaient statistiquement comparables avec une prédominance masculine (42,1 % G1 versus 57,7 % G2). Le tabac était significativement plus noté dans le G1 (55,7 %) que dans le G2 (44,4 %) (p=0,048). Pour le diabète, BPCO, les comorbidités cardio-vasculaires, l’incarcération et le contage tuberculeux, les 2 groupes étaient comparables. Les lésions radiologiques regroupaient les nodules (41,4 %), l’infiltrat (39,5 %) et les excavations (39,8 %) et on n’a pas trouvé de corrélation entre l’étendue et la topographie des lésions radiologiques. Ailleurs, les patients du G2 étaient plus observant au traitement anti-TB (57,1 %) que le G1 (42,9 %) (p=0,011). Parmi les patients de G1, 16,7 % présentaient une forme grave versus 5,3 % dans le G2 (p=0,002). À la fin du traitement, les séquelles radiologiques étaient significativement plus notés dans le G1 (49,3 %) que dans le G2 (21 %).

Conclusion

Le tabac, le délai de consultation prolongée et la mauvaise observance du traitement étaient corrélés à un risque plus important de prolongation du délai de négativation. D’où la nécessité de mise en place des programmes d’éducation thérapeutique pour palier à cette situation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 67 - janvier 2022 Retour au numéro
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