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Facteurs de risque de somnolence au volant et d’accidents de la route liés à la somnolence chez les patients souffrant d’apnée obstructive du sommeil : données de la cohorte des Pays de la Loire - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.577 
A. Sabil 1, , R. Bignard 2, C. Gervès-Pinquié 3, P. Philip 4, M. Le Vaillant 3, W. Trzepizur 2, N. Meslier 2, G. Frédéric 2
1 Cloud Sleep Lab, Paris, France 
2 CHU d’Angers, Angers, France 
3 Institut de Recherche en Santé Respiratoire des Pays de la Loire, Angers, France 
4 CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Notre objectif était de déterminer les facteurs de risque de somnolence au volant chez les patients souffrant d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) et de déterminer les facteurs indépendamment associés aux accidents de la route liés à la somnolence.

Méthodes

Cette étude rétrospective a été menée sur 843 patients atteints de SAOS issus de la base de données de la cohorte des Pays de la Loire. Chaque patient a rempli des questionnaires comprenant des données anthropométriques, des antécédents médicaux et des données socio-professionnelles. Des questionnaires sur l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) et sur la qualité du sommeil ont été administrés. Concernant la conduite, des données ont été recueillies sur la survenue d’un “presque accident” ou d’un accident en lien avec la somnolence sur la dernière année, ainsi que sur la distance parcourue par an. La principale variable dépendante était la somnolence au volant déclarée par les patients.

Résultats

En analyse de régression multivariée, la somnolence au volant déclarée par les patients (n=298) était indépendamment associée à un âge plus jeune (p=0,02), au sexe masculin (p=0,009), à une hypoxémie nocturne marquée (p=0,006), à un IMC plus faible (p=0,03), à l’absence de maladie cardiovasculaire (p=0,022), aux emplois de cadres ou professions de haut niveau intellectuel (p=0,003) et à l’insomnie (p=0,03). Seule l’expérience passée de somnolence au volant (OR 12,18, [6,38–23,25]) et un ESS ≥11 (OR 4,75 [2,73–8,27]) étaient indépendamment associés aux accidents de la route (n=30) ou aux “presque accident” (n=137) déclarés par les patients.

Conclusion

Chez les patients nouvellement diagnostiqués avec un SAOS, le risque d’accident de la route semble multifactoriel et son évaluation devrait inclure de multiples paramètres tels que la somnolence au volant déclarée par le patient, la survenue d’accidents liés à la somnolence, l’anthropométrie, le statut professionnel et les plaintes d’insomnie. Ainsi, il est possible d’évaluer ce risque et de conseiller les patients dès le premier examen de diagnostic du SAOS sans attendre les résultats de l’étude du sommeil.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 73 - janvier 2022 Retour au numéro
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