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L’asthme, comme facteur de mauvais pronostic de l’infection à SARS2 COVID - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.053 
S. Daboussi , A. Saidane, S. Mhamedi, N. Boubaker, C. Aichaouia, Z. Moatemri
 Service de pneumologie de l’hôpital militaire, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le SARS2 COVID était identifié initialement dans la province de Hubei en Chine en décembre 2019. Puis, il s’est propagé dans le monde entier. De rares études ont été publiées sur les particularités de cette infection émergente chez les patients asthmatiques. Notre étude vise à élucider les caractéristiques des malades asthmatiques infectés par le SARS2 COVID.

Méthodes

C’est une étude prospective, comparative, incluant 143 patients infectés par le SARS2 COVID (confirmés par une PCR), admis au service de pneumologie de l’hôpital militaire, entre le mois de septembre 2020 et le mois de janvier 2021. Nous avons subdivisé notre échantillon en 2 groupes (G1 : asthmatiques, G2 : non asthmatiques).

Résultats

Nous avons inclus 143 patients d’âge moyen de 62 ans, avec une nette prédominance masculine (69 %). Nous avons noté que les patients asthmatiques étaient plus jeunes comparés aux autres ([50,13] ans versus [63,21] ans). Seize patients étaient asthmatiques, avec une nette prédominance féminine (75 %). Le tabagisme était plus fréquent dans le deuxième groupe (G2) (p<0,001). Les comorbidités étaient moins fréquentes chez les patients asthmatiques (G1) (diabète type 2, 2[12,5 %] versus 34[27 %], HTA [4(25 %) versus 52(41,3 %)], insuffisance coronaire [0 versus 5(4 %)], dyslipidémie [1(6,3 %) versus 27(21,4 %)] [p<0,001]). Toutefois, l’obésité morbide était plus fréquente chez les malades du G1 ([31,3 %] versus [26,2 %]) (p<0,001). Concernant la sévérité de la maladie, des formes sévères étaient retrouvées dans (4 cas dans G1 versus 55 cas dans G2) et critiques dans (2 cas dans G1 versus 8 cas dans G2) (p=0,081). Quant aux données biologiques, les patients asthmatiques avaient un taux plus élevé d’IL 6 (p<0,001). Concernant les données radiologiques, l’embolie pulmonaire était plus fréquente chez les malades du G1 (p=0,016). Par ailleurs, 26 patients du G1 avaient présenté plus de complications graves nécessitant le transfert en réanimation (p<0,001). De plus, ils ont nécessité plus d’oxygénothérapie (p=0,037) avec une durée plus prolongée (p=0,036). On avait plus recours à la VNI dans le G1 (p=0,111). L’intubation trachéale était pratiquée uniquement dans le G1 (3 versus 0) (p<0,001). Mais, il n’existe pas de différence concernant le taux de mortalité (p=0,055).

Conclusion

Il est clair que l’asthme était associé à un pronostic plus sombre dans notre étude. De futures recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 75 - janvier 2022 Retour au numéro
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