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Identification des patients asthmatiques sévères sous traitements biologiques grâce à une base de données dynamiques de dispensation en officine : étude de faisabilité et description de la population - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.020 
J. Charriot 1, , D. Podevin 2, V. Descamps 3, M. Maravic 4, R. Jankowski 5, A. Bourdin 1
1 Université de Montpellier, PhyMedExp, département de pneumologie et addictologie, CHU de Montpellier, France 
2 CES, RC, IQVIA 
3 Dermatologie, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, France 
4 Rhumatologie/General management, hôpital Lariboisière, AP–HP, IQVIA, Paris/La Défense 
5 Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, CHRU, institut Louis-Mathieu, Vandœuvre-lès-Nancy 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les traitements biologiques ciblant la voie T2 (anti-IgE, anti-IL-5(R), anti-IL-4/13R) sont désormais indiqués dans de nombreuses pathologies inflammatoires (asthme sévère, SA ; dermatite atopique, DA ; polypose nasosinusienne, PNS ; urticaire, UCS). L’objectif est d’étudier la faisabilité de l’identification de ces patients bénéficiant de ces traitements à partir d’une base de données de délivrance en pharmacie et d’analyser plus spécifiquement les patients AS.

Méthodes

À partir de la base LRx (Lifelink Treatment dynamics) comprenant les données de dispensation d’un échantillon représentatif de 45 % du total des officines françaises, tout patient ayant eu au moins une délivrance d’un biologique indiqué dans les maladies d’intérêt sur la période d’avril 2021 à mars 2022 a été sélectionné. Un algorithme incluant les dates de mise à disposition des traitements selon l’indication, la spécialité du prescripteur et l’étude de « paniers traceurs » permettant d’identifier la pathologie princeps, a été construit. Parmi les 21 677 patients sélectionnés, 59,5 % étaient classés en AS, 18,4 % en DA, 1,5 % en PNS, 12,4 % en UCS, 1 % en association de pathologies et 7,3 % non classés. Une analyse descriptive des patients AS a ensuite été conduite (démographie, coprescriptions, évolution des prescriptions de biologiques).

Résultats

Parmi les 12 889 patients asthmatiques sévères (56,4 % de femmes, âge moyen de 56,5±18,5 ans), une biothérapie a été initiée chez 28 % d’entre eux (dont mepolizumab : 23 %, benralizumab : 22 %, dupilumab : 23 %, omalizumab : 32 %). Parmi les autres déjà traités par biothérapie la distribution était la suivante : benralizumab : 22 %, dupilumab : 8 %, mepolizumab : 22 %, omalizumab : 48 %. Durant la période d’étude, 41,5 % de ces patients avaient reçu une délivrance d’au moins 2 cures de stéroïdes oraux alors que 81,2 % un traitement inhalé par association fixe CSI/LABA. Les coprescriptions les plus fréquentes étaient les antipyrétiques (68,7 %), les stéroïdes en intra-nasal (54,6 %) et les antiulcéreux (53,6 %) ; les anxiolytiques et antidépresseurs représentaient respectivement 23,3 % et 20,2 % des prescriptions, une antibiothérapie par pénicilline 35,6 %.

Conclusion

L’algorithme a été capable d’identifier et de décrire une population asthmatique sous biologiques. Il permettra de suivre l’observance, l’évolution temporelle des traitements délivrés ainsi que le profil de consommation de soins des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 13 - janvier 2023 Retour au numéro
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