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Les troubles du sommeil et leur impact en milieu universitaire : à propos d’une étude à la faculté de médecine de Tunis - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.238 
N. Guediri , H. Rejeb, H. Kamoun, D. Greb, I. Akrout, H. Abdelghaffar, H. Hassene, L. Fekih, H. Smadhi, M.L. Megdiche
 Service de pneumologie Ibn Nafis, hôpital Abderahmen el Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les troubles du sommeil constituent un véritable problème de santé publique. Les étudiants en médecine sont une population à haut risque.

Objectif

Déterminer la prévalence des troubles du sommeil et les problèmes psychologiques qui ont découlent chez les étudiants en médecine tunisiens.

Méthodes

Une étude transversale a été réalisée à la faculté de médecine de Tunis de novembre 2021 jusqu’à juin 2022. Un questionnaire auto-administré a permis d’évaluer la qualité du sommeil, le stress et les perturbations psychologiques en utilisant respectivement l’indice de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI), l’échelle de stress perçu (PSS) et l’Échelle d’anxiété et de dépression (HAD).

Résultats

Au total, 550 étudiants ont répondu aux questionnaires. L’âge moyen était de 24,2±1,2 ans, 85,1 % étaient de sexe féminin. La Latence moyenne d’endormissement était de 26,51±21,33minutes et les heures du sommeil étaient de et 5,97±1,27heures. Une durée du sommeil<7heures/nuit a été notée chez 41,6 % des étudiants. Une mauvaise qualité subjective du sommeil a été signalée par 30,2 % étudiants. Le PSQI moyen était de 4,62±2,97. En ce qui concerne le PSS, 8,9 % étaient dans la fourchette normale, 19,8 % avaient un niveau de stress modéré et 71,3 % avaient un niveau de stress élevé. Des symptômes anxieux et dépressifs ont été retrouvés chez 37,1 % et 24,3 % des étudiants respectivement. Les scores moyens HAD-A et HAD-D étaient respectivement de 8 et 9. Une mauvaise qualité du sommeil et une mauvaise qualité subjective du sommeil étaient significativement associées à l’anxiété (p<0,001). Cependant, seule une mauvaise qualité subjective du sommeil était un facteur de risque de dépression (p=0,01).

Conclusion

Les troubles du sommeil sont très fréquents chez les jeunes mais sont généralement négligés. Ces troubles peuvent avoir des conséquences néfastes sur le rendement des étudiants en augmentant le risque d’échec ce qui pourrait entraîner une souffrance psychologique. Des stratégies appropriées de prévention ciblant les étudiants en médecine devraient être développées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 155 - janvier 2023 Retour au numéro
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