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Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil chez les militaires actifs : bénéfice de la pression positive continue - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.237 
L. Ben Hmida 1, , I. Mejri 1, K. Ayed 2, S. Mhamdi 1, S. Daboussi 1, C. Aichaouia 1, Z. Moatemri 1
1 Service de pneumologie, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunisie 
2 Centre médical d’expertise aéronautique de Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le Syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est un problème de santé publique, particulièrement chez les militaires actifs dont l’impact professionnel peut aller d’un reclassement avec changement de poste jusqu’à la libération définitive du service militaire. D’où la nécessité d’instauration d’un traitement adéquat. L’objectif de notre étude a été d’évaluer l’effet du traitement du SAOS modérée à sévère par la pression positive continue (PPC) chez les militaires actifs, sur le plan professionnel.

Méthodes

Une étude rétrospective menée au service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis incluant 48 militaires actifs suivis pour SAOS modéré à sévère, retenu par une polygraphie ventilatoire entre 2011 et 2020 et traité par PPC. L’efficacité de la PPC a été évaluée par l’évolution des signes cliniques, l’index d’apnée hypopnée (IAH) résiduel et le questionnaire « Work Productivity and Activity Index General Health (WPAI-GH) » avant et après la prise en charge.

Résultats

L’âge médian a été de 43±20 ans avec population exclusivement masculine. Vingt-et-un pour cent des patients étaient tabagiques. Un surpoids (IMC>=25kg/m2) a été noté chez le tiers des patients avec une obésité morbide (IMC>=40kg/m2) chez 8 % des patients. Les principales comorbidités ont été : l’hypertension artérielle (25,5 %), le diabète (19,6 %), la dyslipidémie (12 %) et la maladie coronaire (4 %). Parmi ces patients, 42 avaient un SAOS sévère. La PPC a été utilisée avec une bonne observance chez 43,1 % (n=22) des patients. Une amélioration générale des symptômes a été notée chez 91 % des patients avec baisse de la somnolence diurne excessive de 70,6 % vers 31,8 % après traitement. L’IAH résiduel a passé de 42 évènements/heure en moyenne à 6 après le traitement. Concernant le score WPAI, on a noté une amélioration significative de 3 dimensions sur 4 avant et après le traitement : Baisse de l’absentéisme de 2,7 % à 2 % (p=0,01), baisse de la perte de la productivité de 27,4 % à 10,5 % (p=0,011), diminution de la gêne sur les activités quotidiennes de 25 % à 5 % (p=0,002) et diminution du présentéisme de 26 % à 8,5 % du temps global de travail (p=0,0001).

Conclusion

Le SAOS reste une pathologie handicapante qui nécessite une prise en charge adéquate pour améliorer la qualité de vie et préserver le rendement professionnel et l’aptitude au travail des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 155 - janvier 2023 Retour au numéro
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  • Profil fonctionnel respiratoire selon la sévérité du syndrome d’apnée obstructive du sommeil
  • L. Ben Hmida, S. Mhamdi, I. Mejri, C. Aichaouia, S. Daboussi, Z. Moatemri
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  • Les troubles du sommeil et leur impact en milieu universitaire : à propos d’une étude à la faculté de médecine de Tunis
  • N. Guediri, H. Rejeb, H. Kamoun, D. Greb, I. Akrout, H. Abdelghaffar, H. Hassene, L. Fekih, H. Smadhi, M.L. Megdiche