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Comparaison des profils de patients parvenus à une abstinence complète versus incomplète du tabac, lors d’un programme de réadaptation respiratoire - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.248 
M. Corre 1, C. Le Ber 1, M. Beaumont 1, 2,
1 Service de réadaptation respiratoire, centre hospitalier des Pays de Morlaix, France 
2 Inserm, université de Brest, CHRU Brest, UMR 1304, GETBO, Brest, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le tabac constitue le facteur de risque majeur et modifiable pour le développement de la BPCO. L’arrêt du tabac est un objectif prioritaire dans la prise en soin des patients atteints de BPCO. Les bénéfices du sevrage sont nombreux : limitation de la progression de l’obstruction bronchique, prévention et contrôle des symptômes, réduction de la fréquence et de la sévérité des exacerbations, amélioration de la qualité de vie, de la tolérance à l’effort. Si le sevrage tabagique n’est pas obtenu au préalable, il est indispensable de l’incorporer au stage de réadaptation respiratoire (RR). L’objectif de cette étude est de comparer le profil des patients qui ont arrêté de fumer pendant leur séjour de 4 semaines de RR, avec le profil des patients toujours fumeurs au terme de leur séjour.

Méthodes

Étude rétrospective, portant sur 117 dossiers de patients fumeurs à l’entrée dans le service de RR de 2018 à 2021. Le profil des patients a été défini grâce aux évaluations classiquement réalisées en RR et en tabacologie (qualité de vie, capacité à l’exercice, dyspnée, état psychologique, durée du tabagisme, âge de début, substituts…) En fin de programme de RR, le profil des patients fumeurs a été comparé au profil des patients non-fumeurs, en se basant sur les données qualitatives et quantitatives observées à l’entrée dans le programme. Le t-test ou le Chi2 ont été utilisés pour comparer les variables en fonction de leur nature. Le seuil de significativité a été fixé pour une valeur p<0,05.

Résultats

Au total, 103 dossiers ont été analysés. Les patients non fumeurs au terme du programme de RR présentent significativement moins fréquemment de co-addiction, comparativement au groupe fumeur en fin de RR (p<0,001). Il n’existe pas d’autre différence significative en termes de profils de patients qui arrêtent de fumer versus ceux qui n’arrêtent pas de fumer. Cependant, il y a une tendance de différence en termes de qualité de vie : les patients avec une qualité de vie plus altérée au CAT ont tendance à moins parvenir à un sevrage complet à la fin de la réadaptation respiratoire. Il existe cette même tendance pour les patients qui consomment des cigarettes roulées.

Conclusion

La fréquence de co-addiction est la seule variable qui diffère entre les patients qui arrêtent de fumer ou non au terme d’un programme de RR. Il semble important d’intégrer une prise en soin en addictologie pour les patients concernés qui rentrent dans une démarche de sevrage tabagique en RR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 159-160 - janvier 2023 Retour au numéro
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