S'abonner

Comportement tabagique du médecin praticien en Tunisie et son rôle dans la lutte anti-tabac - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.249 
H. Smadhi , I. Akrout, N. Guediri, H. Rejeb, H. Kamoun, D. Greb, E. Lagha, C. Turki, M. Klila, H. Ben Abdelghaffar, H. Hassen, L. Fekih, M.L. Megdiche
 Service de pneumologie Ibn Nafis, hôpital Abderrahman Mami, Ariana 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le tabac est un fléau mondial responsable d’une lourde morbi-mortalité. Les médecins ont un rôle particulier dans la lutte antitabac. Les objectifs de ce travail étaient de décrire les particularités du comportement tabagique des médecins praticiens tunisiens, de préciser les attitudes qu’ils adoptent envers le tabagisme des patients, et les mesures de lutte antitabac et de rechercher les facteurs prédictifs des rechutes.

Méthodes

Il s’agissait d’une enquête descriptive transversale réalisée à l’aide d’un auto-questionnaire distribué à 266 médecins sur le grand Tunis via Google Forms.

Résultats

La prévalence tabagique était de 37,9 %. La prévalence parmi les femmes médecins était de 20 % (36/178) versus 73,8 % (65/88) parmi les hommes (p=0,04). L’âge moyen de début de consommation était de 19,5±2 ans. Cinquante-deux pour cent des médecins fumeurs ont commencé à fumer durant leurs études médicales. Les causes de l’initiation de la consommation tabagique étaient dominées par le désir de vivre une expérimentation, l’intention de gérer les stress dû aux études médicales ou encore dû à la charge du travail. La majorité des médecins (60 %) avaient une dépendance moyenne au tabac. Vingt parmi eux ont tenté de diminuer leur consommation tabagique ; et 60 ont essayé d’arrêter de fumer. Plusieurs motifs d’arrêt de tabac ont été avancés par les médecins dont principalement la prévention de la morbidité liée au tabagisme (44 %) et la survenue de certains symptômes respiratoires (30 %). Parmi ceux qui ont réussi à arrêter de fumer, 80 % ont rechuté (n=32). La rechute survenait à une durée d’abstinence de moins de 6 mois dans 47 % des cas. Sur les 266 médecins de la série, 109 (41 %) pensaient qu’il est primordial d’éduquer leurs patients tabagiques contre les méfaits du tabac et que la lutte anti-tabac est une parmi les priorités de leurs exercices. De plus, 30,2 % pensaient que les campagnes anti-tabac étaient efficaces, tandis que 74,8 % étaient en faveur de la généralisation de l’interdiction du tabac dans les lieux publics, et 60 % d’entre eux étaient pour l’augmentation des prix.

Conclusion

Malgré une tendance à la diminution de la prévalence tabagique, de nombreux efforts restent à fournir pour sensibiliser les médecins sur leur rôle dans la prévention et le sevrage tabagique. Effacer cette ligne et ci-dessous en l’absence de références.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 160 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Comparaison des profils de patients parvenus à une abstinence complète versus incomplète du tabac, lors d’un programme de réadaptation respiratoire
  • M. Corre, C. Le Ber, M. Beaumont
| Article suivant Article suivant
  • Affections respiratoires basses associées à la consommation de cannabis : à propos de 115 cas colligés à la clinique de pneumologie du centre hospitalier national universitaire de Fann de Dakar
  • P.M. Soumaré, K. Thiam, T.N. Ka, E.O. Ndiaye, A. Sagna, W. Ka, M.F. Cissé, F.B.R. Mbaye, N.O. Touré