L’année 2020 a été marquée par l’émergence d’une pandémie liée au SARS-CoV-2. La place de l’échographie thoracique (ET) a été discutée dès le début de l’épidémie, mais son utilité dans les pneumopathies virales était encore mal définie [1Yang W., Sirajuddin A., Zhang X., Liu G., Teng Z., Zhao S., Lu M. The role of imaging in 2019 novel coronavirus pneumonia (COVID-19) Eur Radiol 2020 ; 30 (9) : 4874-4882 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. L’objectif de notre étude est de déterminer si l’ET parmi d’autres critères cliniques et radiologiques était associée à l’évolution des patients hospitalisés pour une pneumopathie à SARS-CoV-2.
Cent trente patients hospitalisés en secteur conventionnel pour une infection à SARS-COV-2 ont été inclus entre mars et avril 2020. Parmi eux, 45 ont bénéficié d’au moins une ET. Les données cliniques, radiologiques ainsi que les scores d’extension et de gravité échographiques [2Via G., Storti E., Gulati G., Neri L., Mojoli F., Braschi A. Lung ultrasound in the ICU: from diagnostic instrument to respiratory monitoring tool Minerva Anestesiol 2012 ; 78 (11) : 1282-1296[Epub 2012 Aug 3].
Cliquez ici pour aller à la section Références] ont été recueillis puis comparés notamment à la durée d’oxygénorequérance et d’hospitalisation des patients.
Nous avons analysé 45 patients avec un âge moyen de 59 ans (28–98), un IMC moyen de 28kg/m2 (19,5–40,9). Au total, 55,6 % des patients présentaient au moins une comorbidité associée à un risque de pneumopathie sévère à SARS-CoV-2. Les ET étaient réalisées en moyenne 9,7jours (2–22) après le début des symptômes. Le score d’extension échographique était significativement corrélé au score tomodensitométrique (p=0,042 ; r=0,45). La durée de recours à l’oxygénothérapie était corrélée significativement au score d’extension échographique (r=0,41), à la SpO2/FiO2 (r=0,7) et à la température (r=0,45) en analyse univariée et en régression logistique multivariée. Il n’y avait pas de corrélation entre l’évolution du patient et les caractéristiques cliniques du patient ni la variation du score échographique.
L’ET semble être un outil intéressant pour estimer l’évolution des patients hospitalisés pour une pneumopathie à SARS-CoV-2. Son utilité lors d’autres pneumopathies virales mériterait être étudiée.
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Publié par Elsevier Masson SAS.