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Antécédents de maladies respiratoires chroniques au cours de la pneumonie SARS-CoV-2 : particularités cliniques et pronostiques - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.362 
S. Essebaa , E. Rachdi, F. Jarraya, A. Jamoussi, M. Besbes, S. Ayed, J. Ben Khelil
 Service de réanimation médicale, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, hôpital Abderrahmane-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les maladies respiratoires chroniques (MRC) constituent un facteur de gravité pronostique pour certaines viroses à tropisme respiratoire, notamment la grippe. Qu’en est-il pour le SARS-CoV-2 ? Le but de ce travail était d’étudier les particularités cliniques et pronostiques des patients ayant des MRC, admis en réanimation pour pneumonie à SARS-CoV-2.

Méthodes

Étude rétrospective observationnelle ayant inclus les patients admis pour pneumonie SARS-CoV-2 modérée à sévère, selon la définition de l’OMS, au service de réanimation médicale de l’hôpital Abderahmen Mami, entre mars 2020 et septembre 2021. Deux groupes de patients ont été identifiés : G1 : patients avec MRC ; G2 : patients sans MRC. Ont été recueillies : les données anamnestiques, cliniques et évolutives des patients.

Résultats

Cinq cent soixante-douze patients ont été inclus durant la période d’étude : G1 (n=90 ; 15,7 %), G2 (n=482, 84,3 %). Les patients du G1 étaient âgés en moyenne de 63,04 ans et les patients du G2 âgés de 58,56 ans (p=0,001). Les MRC étaient essentiellement représentées par : l’asthme (n=21), la bronchopneumopathie chronique obstructive (n=38), les dilatations de bronches (n=5) et le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (n=16). Le tabagisme était plus fréquemment retrouvé dans le G1 (p<0,001). Le taux de vaccination contre la COVID-19 était comparable entre les deux groupes. Concernant la symptomatologie, la dyspnée était plus fréquente dans le G1 sans différence significative (p=0,61). Le syndrome de détresse respiratoire aigu était léger (G1 : 11 % ; G2 : 13,3 %), modéré (G1 : 52,4 % ; G2 : 46,4 %) et sévère (G1 : 36,6 % ; G2 : 40,3 %) (p=0,58). L’étendue des lésions scanographiques et la moyenne du score du LUS échographique étaient comparables entre les deux groupes (p respectivement de 0,06 et 0,87). Aucune différence significative sur le plan biologique n’a été retrouvée entre les deux groupes. L’utilisation de ventilation non invasive était comparable dans les deux groupes (G1 : 85,6 % ; G2 : 82 % ; p=0,4). Sa durée était plus prolongée pour le G1 (p=0,47). Le recours à la ventilation mécanique (VM) était de 57,8 % dans le G1 et de 57,1 % pour le G2 (p=0,89). La durée de la VM et le risque de survenue de pneumopathies acquises sous VM étaient comparables entre les groupes (p respectivement de 0,72 et 0,86). La mortalité était plus importante dans le G1 (61,1 % contre 53,3 %) sans différence statistiquement significative (p=0,17).

Conclusion

En concordance avec la littérature, notre étude a montré que les pneumonies sévères à SARS-CoV-2 survenant chez des patients ayant des MRC n’étaient pas significativement plus graves ni grevées d’une morbi-mortalité plus importante.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 207 - janvier 2023 Retour au numéro
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