Les connaissances et les attitudes des médecins généralistes vis-à-vis du cancer broncho-pulmonaire à la région du sud du Maroc - 12/01/23

Le cancer broncho pulmonaire représente un problème de santé publique majeur. C’est la première cause de mortalité par cancer à travers le monde. L’objectif de ce travail était d’évaluer les connaissances des médecins généralistes (MG) en matière de dépistage du cancer broncho pulmonaire dans la région du sud du Maroc.

Nous avons mené une étude transversale, descriptive, utilisant un questionnaire auto-administré incluant les 122 MG exerçant dans les établissements de soins de santé de base du secteur public et privé a la région du sud du Maroc.

Le sexe ratio des médecins généralistes Homme/Femme était de 0,76. La moyenne d’âge était d’environ 36 ans. Les médecins avec une ancienneté moins 10 ans représentent 60%, le taux de réponse était de 71%, l’existence d’un registre du cancer au Maroc a été citée par 54,9% des médecins généralistes. La prévalence du cancer broncho pulmonaire au Maroc était estimée correctement (10 à 20%) par 55 MG. 23 MG sous estimaient cette prévalence (inférieur à 10%). Le tabac a été identifié comme principal facteur de risque par la totalité des généralistes. Parmi les médecins interrogés, 51,4% ont déclaré que le cancer broncho pulmonaire était souvent symptomatique. Le principal symptôme mentionné était la toux (86%), suivie de d’hémoptysie (56%) et AEG (41%). En ce qui concerne les moyens de dépistage: seulement 7 MG déclaraient demander la tomodensitométrie à faible dose chez les personnes ayant un risque augmenté de ce cancer pour le dépistage, La principale source d’information des médecins généralistes sur le cancer du poumon était la formation médicale (78,7%), suivie des collègues (45,7%). Les autres sources d’information étaient les séminaires, les congrès, Internet et les revues médicales, cités respectivement par 45%, 42%, 21% et 6% des médecins généralistes

Les connaissances des MG sur le cancer broncho pulmonaire comportent des insuffisances, d’où la nécessité de promouvoir la formation initiale et continue visant à sensibiliser le public et les MG pour faciliter le depistage et le diagnostic précoce de ce cancer.