Impact des rebiopsies chez les patients atteints de Cancer Bronchique Non à Petites Cellules de stade IIIB/IV avec addiction oncogénique (EGFR/ROS/ALK) progressant après thérapie ciblée orale - 12/01/23
, P. Tomasini 2, G. Rousseau-Bussac 3, C. Ricordel 4, L. Bigay-Game 5, M. Geier 6, C. Decroisette 7, C. Daniel 8, F. Guisier 9, A. Swalduz 10, A.C. Toffart 11, H. Doubre 12, J.M. Peloni 13, D. Arpin 14, C. Chouaid 3, L. Greillier 2, O. Bylicki 1Résumé |
Introduction |
Chez les patients atteints de cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBNPC) de stade IIIB/IV avec addiction oncogénique (mutation de l’EGFR ou translocation ALK/ROS) progressant après un traitement par inhibiteur de la tyrosine kinase (TKI), il est recommandé d’effectuer de nouvelles biopsies (liquide ou solide) afin d’évaluer le profil mutationnel et de cibler le traitement ultérieur en cas de mécanisme de résistance identifiable. L’objectif principal de cette étude est d’analyser les pratiques en matière de rebiopsies tissulaires et sanguines chez les patients atteints de CBNPC de stade IIIB/IV muté EGFR/ALK/ROS progressant après traitement par TKI avant leur inclusion dans l’essai de phase 2 (GFPC 06-2018) testant l’efficacité de la combinaison ichimio-immunothérapie+-bevacizumab.
Méthodes |
L’analyse incluait les 149 patients de l’essai IMMUNO-ADDICT (GFPC 06-2018), 132 avec mutation de l’EGFR, 13 avaient une translocation de ALK et 5 une fusion de ROS. Nous décrivons le taux et les Résultats des rebiopsies en fonction de leur statut oncogénétique et du TKI reçu. Aucun prélèvement n’était obligatoire avant l’inclusion dans l’étude.
Résultats |
Sur les 149 patients, 69 ont bénéficié d’une rebiopsie (46,3%) soit tissulaire ou liquide. Les rebiopsies ont été réalisé chez 48,4%, 30,8% et 0% des patients EGFR mutés, ALK et ROS respectivement. Parmi les 69 patients rebiopsiés, 39 ont bénéficié d’une biopsie tissulaire, 19 d’une biopsie liquide et 6 des deux. Parmi les patients avec mutation de l’EGFR, 26 patients (41%) avaient reçus un TKI de 3e génération en première ligne, 12 patients (19%) avaient reçu un TKI de 1re ou 2e génération avant l’inclusion, 18 patients (28%) ont reçu une première ligne de traitement par TKI de 1re ou 2e génération puis un TKI de 3e génération et 3 patients (4%) ont reçu un TKI de 1ère génération puis un TKI de 2e génération. 47 patients (73%) ont gardé leurs mutations initiales, 9 patients (14%) avaient une mutation T790M et 5 (8%) une mutation EGFR de résistance C797S. D’autres mutations ont été retrouvés chez 29 patients (43%): 13 mutations TP53 (12%), 4 amplifications de MET (4%), 4 STK11 (4%), 4 PIK3CA (4%), 2 insertions de l’Exon 20 de l’EGFR (2%), 2 KRAS (2%), 2 NRAS (2%), 2 CTNMB1 (2%), 1 APC (1%), 1 BRCA2 (1%), 1 RET (1%) et 1 ROS1 (1%). Pour les 5 patients présentant une translocation de ALK, un présentait une mutation de résistance G1202A.
Conclusion |
Dans cette population en vraie vie de patient progressant malgré un traitement par TKI et avec un état général conservé pour être inclus dans un essai clinique avec chimio-immunothérapie (± Bevacizumab), moins de 50% des patients avaient une rebiopsie liquide ou tissulaire. Pour les patients EGFR mutés, un mécanisme de résistance, on- ou off-target a été identifié dans 32% et 48% des cas.
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