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Étude de phase II-III randomisée (IFCT-1701 DICIPLE), comparant une continuation du doublet d’immunothérapie nivolumab–ipilimumab jusqu’à progression à une observation chez des patients avec un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique après un traitement d’induction de 6 mois par nivolumab–ipilimumab - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.047 
A.-C. Toffart 1, A. Madroszyk 2, C. Dayen 3, O. Molinier 4, T. Egenod 5, D. Debieuvre 6, S. Beaucaire-Danel 7, A. Dixmier 8, E. Pichon 9, S. Galland-Girodet 10, E. Giroux-Leprieur 11, N. Cloarec 12, J. Cadranel 13, J. Otto 14, P. Romand 15, A. Langlais 16, F. Morin 16, , M. Antoine 17, V. Westeel 18, G. Zalcman 19
1 Université Grenoble-Alpes, service de pneumologie, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, France 
2 Service d’oncologie, institut Paoli-Calmettes, Marseille, France 
3 Service de pneumologie, centre hospitalier de Saint-Quentin, France 
4 Service de pneumologie, centre hospitalier du Mans, Le Mans, France 
5 Service de pneumologie, CHU Dupuytren, Limoges, France 
6 Service de pneumologie, groupe hospitalier de la région Mulhouse Sud-Alsace, hôpital Émile-Muller, Mulhouse, France 
7 Département d’oncologie médicale, institut Curie, Paris, France 
8 Service de pneumologie, CHR hôpital de la Source, Orléans, France 
9 Service de pneumologie, CHU de Tours, Tours, France 
10 Service d’oncologie – radiothérapie, polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine, Bordeaux, France 
11 Université de Versailles-Saint-Quentin, service de pneumologie, hôpital Ambroise-Paré, AP–HP Paris-Ouest, Paris, France 
12 Service d’oncologie, centre hospitalier Henri-Duffaut, Avignon, France 
13 Université Paris Sorbonne, service de pneumologie et oncologie thoracique, hôpital Tenon, AP–HP, Sorbonne université, Paris, France 
14 Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 
15 Service de pneumologie, centre hospitalier Alpes-Léman, Annemasse, France 
16 Intergroupe francophone de cancérologie thoracique (IFCT), Paris, France 
17 Université Paris Sorbonne, service d’anatomie pathologique, hôpital Tenon, AP–HP, Sorbonne université, Paris, France 
18 Université de Franche-Comté, service de pneumologie, hôpital Jean-Minjoz, Besançon, France 
19 Université Paris Cité, thoracic oncology department, CIC Inserm 1425, hôpital Bichat–Claude-Bernard, AP–HP Nord, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie a révolutionné le traitement de 1re ligne des CBNPC métastatiques. Sa poursuite au-delà de deux ans chez des patients en contrôle tumoral peut se discuter du fait des risques de toxicité tardive.

Méthodes

L’essai IFCT-1701/DICIPLE est un essai randomisé de non-infériorité comparant chez des patients avec CBNPC métastatique traités par double immunothérapie de 1re ligne nivolumab–ipilimumab avec une maladie contrôlée à 6 mois, un arrêt de l’immunothérapie avec surveillance et reprise de l’immunothérapie à progression (bras Stop&Go) versus la poursuite de l’immunothérapie jusqu’à progression ou toxicité inacceptable (bras continuation). L’objectif principal était la survie sans progression (SSP) estimée à 20 mois chez des patients avec contrôle de la maladie à 6 mois. L’essai a été interrompu en janvier 2021 devant l’absence d’enregistrement de la combinaison à l’Agence européenne du médicament.

Résultats

Entre mai 2018 et janvier 2021, 265 patients ont été inclus, 71 randomisés. Les raisons de non-randomisation à 6 mois de 190 (72 %) patients étaient une progression (n=138), un décès (n=11) ou la survenue d’effets indésirables (n=30). Il n’y avait aucun déséquilibre sur les caractéristiques des patients entre les deux bras. La date de point était le 01/08/2022. Dans le bras continuation (n=36), 14 (48 %) patients ont progressé, 10 (35 %) ont présenté une toxicité conduisant à l’arrêt. Seize patients ont reçu une chimiothérapie de 2e ligne. Dans le bras Stop&Go (n=35), 18 patients étaient encore en surveillance. Dix patients ont récidivé et ont été retraités par immunothérapie, 4 l’étaient toujours ; 28,6 % d’effets indésirables de grade3 ont été observés dans le bras continuation contre 2,9 % dans le bras Stop&Go. La SSP médiane du bras continuation était de 20,8 mois [7,4–36,7] contre 35,2 mois [19,8–NA] dans le bras Stop&Go, avec une SSP à 12 mois de 55,6 % [38,0–69,9] vs 81,2 % [62,9–91,1] respectivement. La médiane de survie globale (SG) n’était atteinte dans aucun des 2 bras avec 26 mois [24–31] de recul médian. Le taux de SG à 18 mois était de 79,3 % [61,3–89,6] dans le bras continuation vs 93,7 % [77,2–98,4] dans le bras Stop&Go.

Conclusion

L’arrêt à 6 mois du doublet d’immunothérapie nivolumab–ipilimumab en cas de contrôle tumoral diminue le taux d’effets indésirables sans altérer la survie à long terme. Avec la même stratégie, l’essai de phase 2-3 IFCT-2103 DIAL évalue l’arrêt du pembrolizumab à 6 mois chez les patients en contrôle tumoral après induction par chimio-immunothérapie.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 29-30 - janvier 2023 Retour au numéro
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