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Efficacité comparée du pembrolizumab seul ou associé à la chimiothérapie chez les patients avec un carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé ayant un score PDL1 ≥ 50 % selon la charge tumorale - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.049 
M. Lejeune 1, , V. Leroy 2, S. Bordier 3, A. Cortot 4, C. Gauvain 1
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU, Lille, France 
2 Service de pneumologie, clinique Teissier-Valenciennes, Valenciennes, France 
3 Service de pneumologie, centre hospitalier, Roubaix, France 
4 Service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU, université de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement optimal de première ligne des CBNPC avancé avec un PDL150 % n’est pas connu, faute d’essais comparant le pembrolizumab seul à l’association pembrolizumab–chimiothérapie. Certains centres privilégient une chimio-immunothérapie en cas de charge tumorale élevée. Notre objectif était de comparer la survie globale sous pembrolizumab seul et associé à la chimiothérapie selon la charge tumorale.

Méthodes

Étude rétrospective multicentrique sur 3 centres de la région Hauts-de-France, incluant 164 patients atteints d’un CBNPC avec un PDL150 %, OMS 0-1, bénéficiant d’une première ligne par pembrolizumab seul ou associé à de la chimiothérapie. La charge tumorale était définie comme élevée lorsque la somme des grands axes des lésions cibles était>100mm. L’analyse porte sur la survie globale, ajustée sur les variables pronostiques principales (âge, OMS, nombre de sites métastatiques, PDL1, métastases cérébrales).

Résultats

Sur 164 patients inclus, 96 patients (58,5 %) ont bénéficié de pembrolizumab seul et 68 patients (41,4 %) ont bénéficié d’une association de pembrolizumab–chimiothérapie. Quatre-vingt-trois patients (50,6 %) avaient une charge tumorale élevée. La survie globale à 18 mois dans le groupe pembrolizumab seul (52,8 %, IC95 % : 43,7 %–53,9 %) et dans le groupe chimio-immunothérapie (57,5 %, IC95 % : 42,4 %–77,6 %) ne différait pas statistiquement (OR : 1,34, IC95 % : 0,86–2,09, p=0,77). Il n’y avait pas de différence de survie entre le pembrolizumab seul et associé à la chimiothérapie dans le groupe à charge tumorale élevée (p=0,7). En revanche, dans le groupe à charge tumorale faible l’association de la chimiothérapie au pembrolizumab est associée à une survie globale diminuée comparée au pembrolizumab seul (OR : 2,21, IC95 % : 1,15–4,26, p=0,018). Le nombre d’hospitalisation pour toxicité semblait plus important dans le groupe pembrolizumab-chimiothérapie toute charge tumorale confondue (14 patients soit 23,3 %) que dans le groupe pembrolizumab seul (12 patients soit 12,5 %).

Conclusion

La chimio-immunothérapie ne semble pas supérieure à l’immunothérapie seule en termes survie globale y compris en cas de charge tumorale élevée et pourrait avoir un effet délétère en cas de charge tumorale faible. Des essais randomisés sont actuellement en cours pour confirmer ces données.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 30-31 - janvier 2023 Retour au numéro
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