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Étude multicentrique cas témoins de l’efficacité en vie réelle de l’association chimiothérapie immunothérapie dans les cancers bronchiques à petites cellules disséminés - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.520 
R. Ezzedine 1, , J. Cadranel 2, C. Naltet 3, M. Wislez 4, R. Azarian 5, A. Seferian 6, E. Giroux Leprieur 1
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU d’Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France 
2 Service de pneumologie-oncologie thoracique-maladies pulmonaires rares, CHU de Tenon, Paris, France 
3 Service de pneumologie, allergologie et oncologie thoracique, hôpital Saint-Joseph, Paris, France 
4 Service de pneumologie, CHU de Cochin, Paris, France 
5 Service de pneumologie, hôpital André-Mignot, Le Chesnay, France 
6 Unité de soins intensifs respiratoires, service de pneumologie, CHU de Bicêtre, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer du poumon à petites cellules représente environ 15 % des cancers du poumon, dont environ la moitié est diagnostiquée à un stade métastatique, avec un faible taux de survie à 5 ans. Le traitement standard en phase métastatique a longtemps reposé sur une association de chimiothérapie à base de sels de platine et d’étoposide. Depuis quelques années, le standard thérapeutique est désormais l’association chimio-immunothérapie. Il n’existe cependant que peu de données de vie réelle sur l’efficacité de l’association chimiothérapie-immunothérapie dans cette population.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique, qui a comparé deux cohortes de patients présentant un carcinome bronchique à petites cellules métastatique naïves de tout traitement et traités dans 6 centres franciliens. La cohorte 1 comportait les patients traités par chimiothérapie entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2018, et la cohorte 2 les patients traités par chimio-immunothérapie entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020. Les patients de la cohorte 1 devaient être jugés éligibles a posteriori pour recevoir l’association chimio-immunothérapie. Les critères de jugement principaux étaient la survie globale et la survie sans progression.

Résultats

Au total, 153 patients consécutifs ont été inclus (cohorte 1 : n=96 ; cohorte 2 : n=57) (Fig. 1). Les caractéristiques cliniques étaient semblables entre les 2 cohortes. La survie globale était statistiquement plus élevée dans la cohorte 2 (médiane de survie de 15,47 mois) que dans la cohorte 1 (médiane de survie de 9,5 mois) (p=0,009). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative en termes de survie sans progression (médiane 6,6 mois dans les 2 groupes). La survie des patients ayant un Performance Status supérieur ou égal à 2 n’était pas statistiquement différente dans les 2 cohortes (4,1 mois versus 5,8 mois, p = 0,95). Au sein de la cohorte 2, il n’y avait pas de différence significative de survie concernant l’âge (< ou > 65 ans, p=0,51) et la présence ou non de métastases cérébrales (p=0,62). La survie sans progression en 2e ligne thérapeutique ne semblait pas différente entre les deux cohortes de patients (cohorte 1 3,6 mois versus 2,2 mois, p=0,23).

Conclusion

L’association chimio-immunothérapie dans le cancer du poumon à petites cellules en phase métastatique semble apporter un bénéfice en survie globale en vie réelle sur une population non sélectionnée, y compris chez le sujet âgé et en cas de métastase cérébrale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 32 - janvier 2023 Retour au numéro
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  • Étude de vie réelle évaluant l’impact sur la survie globale de l’immunothérapie en 1re ligne dans le CBNPC non épidermoïde sans addictions oncogéniques avec métastases cérébrales au diagnostic
  • B. Nigen, T. Goronflot, G. Herbreteau, C. Sagan, J. Raimbourg, J. Bennouna, F. Thillays, E. Pons-Tostivint
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