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Efficacité et tolérance de l’immunothérapie, seule ou en association avec la chimiothérapie, dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec mutation BRAF, HER2 ou MET exon 14 ou translocation RET ou NTRK, en traitement de première ligne métastatique ou après échec des thérapies ciblées. Étude GFPC 03-2020 IMAD-3 - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.522 
J. Da Cunha 1, , L. Greillier 2, C. Daniel 3, T. Pierret 4, A. Swalduz 5, H. Curcio 6, L. Falchero 7, J.B. Auliac 8, C. Ricordel 9, P. Fournel 10, H. Doubre 11, G. De Chabot 12, M. Bernardi 13, O. Bylicki 14, M. Paysse 15, C. Audigier-Valette 16, C. Decroisette 17, F. Guisier 18
1 Service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen, Rouen, France 
2 Service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille Université, Marseille, France 
3 Unité de pneumologie, institut Curie, Paris, France 
4 Service de pneumologie, CHU de Lyon, hôpital Louis-Pradel, Bron, France 
5 Centre Léon-Bérard, Lyon, France 
6 Centre François-Baclesse, Caen, France 
7 Service de pneumologie, centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône, Villefranche, France 
8 Service de pneumologie, centre hospitalier intercommunal de Créteil, Créteil, France 
9 Inserm, OSS (Oncogenesis Stress Signaling), UMR_S 1242, CLCC Eugene Marquis, service de pneumologie, CHU de Rennes, université Rennes 1, 35000 Rennes, France 
10 Département d’oncologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France 
11 Service de pneumologie, centre hospitalier d’Annecy-Genevois, Annecy, France 
12 Service de pneumologie, centre hospitalier de Vannes, France 
13 Service de pneumologie, centre hospitalier du Pays d’Aix, Aix-en-Provence, France 
14 Service de pneumologie, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France 
15 Service de pneumologie, centre hospitalier Périgueux, France 
16 Service de pneumologie, CHITS Toulon Sainte-Musse, Toulon, France 
17 Service de pneumologie, centre hospitalier Annecy-Genevois, Pringy, France 
18 QuantIF team and Inserm CIC-CRB 1404, EA4108 LITIS lab, UNIROUEN, service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen, Normandie Université, 76000 Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) a été profondément modifiée par le développement des immunothérapies et des thérapies ciblées. Dans les études évaluant l’immunothérapie, peu d’informations sont disponibles sur la présence d’une addiction oncogénique, en dehors des mutations EGFR et des translocations ALK/ROS1. D’autres altérations moléculaires (mutations BRAF, HER2 ou MET exon 14 ou translocations RET ou NTRK) sont susceptibles de modifier l’efficacité de l’immunothérapie.

Méthodes

IMAD-3 est une étude observationnelle, rétrospective, multicentrique incluant les patients atteints de CBNPC avec mutation BRAF, HER2 ou MET exon 14 ou translocation RET ou NTRK et ayant reçu un traitement par immunothérapie seule ou en association à la chimiothérapie, en première ligne métastatique. L’efficacité était évaluée par le taux de réponse, la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG).

Résultats

Cent cinquante-trois patients ont été inclus dans 18 centres : 71 avec mutation BRAF (non-V600 : 40, V600 : 31), 45 METex14, 19 HER2, 12 avec translocation RET, 6 NTRK. Il s’agissait de 60 % d’hommes, 26 % de non-fumeurs et 88 % d’adénocarcinomes. L’expression de PD-L1 était ≥ 1 % chez 75 % et ≥ 50 % chez 57 %. Le traitement était une chimio-immunothérapie pour 58 %, mono-immunothérapie pour 42 %. Les taux de réponse et les durées médianes de SSP et de SG sont présentés dans le Tableau 1. Le taux de contrôle de la maladie était supérieur en cas de chimio-immunothérapie (79,8 % vs 64,1 %, p=0,03). La toxicité était marquée par 17,1 % d’effets indésirables de grade ≥ 3.

Conclusion

Dans cette étude rétrospective de vie réelle, le taux de réponse à l’immunothérapie en 1ère ligne métastatique en cas de mutation BRAF ou MET exon 14 est similaire à celui de 45 % rapporté dans l’étude KEYNOTE 024 [1]. La survie globale est également similaire, sauf pour le groupe avec mutation BRAF non-V600 chez qui elle est inférieure.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 33-34 - janvier 2023 Retour au numéro
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  • Caractérisation immunitaire des cancers bronchiques à petites cellules
  • B. Arqué, Y. Velut, M. Alifano, M. Boni, B. Burroni, S. Beau, I. Cremer, M. Wislez, D. Damotte, A. Lupo
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  • Incidence et suivi de cancer bronchopulmonaire non à petites cellules mutées EGFR traité par chirurgie : étude EXERPOS GFPC
  • J.B. Auliac, Y. Simoneau, P. Thomas, F. Guissier, O. Bylicki, H. Curcio, A. Swalduz, M. Wislez, M. Geier, J. Letreut, C. Decroisette, L. Falchero, D. Moreau, E. Huchot, D. Moreau, V. Basse, G. Chabot (de), H. Bons, A. Luppo, C. Chouaid, L. Greillier