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Sécurité et efficacité de l’immunothérapie selon un schéma double dose dans le CBNPC avancé : étude rétrospective multicentrique IDEE - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.531 
C. Pierre 1, T. Goter 1, H. Lena 1, G. Chabot 2, G. Le Garff 3, G. Leveiller 3, E. Briens 3, M. Tiercin 4, A. Angibaud 4, Y. Le Guen 1, C. Ricordel 1, 5,
1 Service de pneumologie, CHU de Rennes, université Rennes 1, Rennes, France 
2 Service de pneumologie, centre hospitalier Bretagne Atlantique, Vannes, France 
3 Service de pneumologie, centre hospitalier, Saint-Brieuc, France 
4 Service de pneumologie, centre hospitalier, Saint-Malo, France 
5 Inserm U1242, Chemistry Oncogenesis Stress and Signaling, CLCC Eugène-Marquis, Rennes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Au cours de la pandémie COVID-19, l’utilisation du pembrolizumab à 400mg toutes les 6 semaines et du Nivolumab 480mg toutes les 4 semaines a été proposée pour limiter les venues de patients porteurs d’un CBNPC avancé. Cette proposition reposait uniquement sur des données de pharmacocinétique et pharmacodynamie compatible. L’étude IDEE a pour objectif principal de déterminer la sécurité et l’efficacité de ce schéma thérapeutique en condition de vie réelle.

Méthode

Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, multicentrique dans 4 centres hospitaliers bretons. Tous les patients atteints d’un CBNPC avancé et ayant reçu au moins une dose de schéma adaptée entre le 1er mars 2020 et 1er mars 2021 ont été inclus dans l’étude. Le suivi a été effectué jusqu’en mars 2022. Les données cliniques ont été recueillies à partir des dossiers médicaux.

Résultats

Quatre-vingt-onze patients ont été inclus dans l’étude (38 ont reçu le nivolumab toutes les 4 semaines, 53 le pembrolizumab toutes les 6 semaines). L’âge médian à l’inclusion était de 68 ans. La plupart des patients avaient un CBNPC de stade IV (n=72 ; 79 %), de type adénocarcinome (n=68 ; 74 %). La majorité des patients étaient en 2e ligne ou plus (n=53 ; 58 %). La durée moyenne sous schéma standard avant adaptation posologique était de 10,7 mois. La durée médiane de suivi sous double immunothérapie était de 7 mois. Au total, 36/91(39,5 %) patients ont présenté ou ont maintenu une réponse partielle avec le schéma double dose ; 8/91 (8,7 %) ont présenté ou ont maintenu une réponse complète ; 29/91 (31,8 %) ont arrêté le schéma double dose pour progression. Au total, 16/91 (17,5 %) étaient toujours sous ce schéma au 1er mars 2022. La plupart des effets indésirables (EI) rapportés sous double dose étaient attendus : digestifs (10), cytolyse (3), cutanéomuqueux (30), arthralgies (10), dysthyroïdie (12), neuropathie (1) insuffisance surrénalienne (1), de grade 1–2. En termes de toxicité sévère, un grade 3 et un grade 4 pulmonaire ont été observés. 33/91 (36,3 %) ont présenté une aggravation ou un nouvel effet indésirable lors du passage en double dose. Il n’y a pas eu de décès imputable au traitement double dose. Quinze patients ont arrêté le schéma modifié pour toxicité, comprenant 4 (4,4 %) arrêts définitifs.

Conclusion

Ce travail basé sur des données de vie réelles est rassurant concernant l’efficacité et la sécurité d’utilisation du schéma modifié en double dose et à intervalle prolongé de l’immunothérapie dans le CBNPC avancé. Étude réalisée avec le soutien de l’ABCT.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 40 - janvier 2023 Retour au numéro
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