S'abonner

Pharmacocinétique du mycophénolate de mofétil chez les patients traités pour une pneumopathie interstitielle dans l’étude EVER-ILD - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.540 
Y.-M. Xu 1, , D. Ternant 2, T. Angoulvant 2, J. Leger 3, S. Marchand-Adam 1
1 Service de pneumologie, CHRU, Tours, France 
2 Service de pharmacologie médicale, CHRU, Tours, France 
3 Centre d’investigation clinique, CHRU, Tours, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le mycophénolate de mofétil (MMF) est une prodrogue de l’acide mycophénolique (AMP) qui a une action immunosuppressive. Le MMF est principalement utilisé comme antirejet dans les transplantations d’organe, mais également dans certaines pneumopathies interstitielles non spécifiques (PINS). L’objectif de ce travail était de décrire la variabilité pharmacocinétique (PK) interindividuelle, la relation concentration-effet du MMF sur l’évolution de la PINS ainsi que la relation concentration-toxicité.

Méthodes

Dans le cadre de l’étude prospective EVER-ILD, l’ensemble des 27 patients inclus au CHU de Tours et suivis pour une PINS, qui étaient traités soit par MMF+rituximab (n=12) soit par MMF+placebo (n=15), ont bénéficié de la mesure de l’aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques de l’AMP à l’initiation du MMF.

Résultats

L’analyse PK retrouve qu’une augmentation de la CRP majore la concentration plasmatique de l’AMP (p=0,02) et favorise le cycle entérohépatique du MMF (p=0,01). L’élimination de l’AMP est également plus importante chez les patients avec une faible créatinine (p=0,04). Les critères d’efficacité du MMF sur l’évolution de la PINS (évolution de la capacité vitale forcée, la survie sans progression, la dyspnée, la toux, la distance de marche parcourue au test de marche 6min) n’étaient pas significativement différents entre le groupe de patients avec des ASC basses et celui avec des ASC hautes. Dans le sous-groupe des patients traités par MMF+placebo, les concentrations de l’AMP étaient corrélées avec l’évolution de la CVF au 3e mois (Rho=0,635, p=0,02) mais pas au 6e mois. Les effets indésirables (asthénie, infections, anomalies hématologiques ou digestives) observés chez les patients durant les 6 mois de l’étude n’étaient pas influencée par les concentrations de l’AMP.

Conclusion

Les concentrations plasmatiques de l’AMP sont majorées dans un contexte inflammatoire et semblent corrélées à l’évolution de la CVF au 3e mois quand le MMF est utilisé seul pour le traitement de la PINS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 44 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • ECHO – PID. Étude pilote de l’intérêt de l’échographie pulmonaire dans le diagnostic et le suivi des pneumopathies interstitielles diffuses de l’enfant
  • M. Shum, A. Louati, F. Madhi, N. Nathan, H. Corvol, R. Epaud, C. Delestrain
| Article suivant Article suivant
  • Sécurité d’emploi et efficacité de Bl 1015550, un inhibiteur préférentiel de la phosphodiestérase 4B (PDE4Bi), chez des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique : essai de phase II
  • L. Richeldi, A. Azuma, V. Cottin, C. Hesslinger, S. Stowasser, C. Valenzuela, M. Wijsenbeek, D.F. Zoz, F. Voss, T.M. Maher