Consommation de traitements de secours avant, pendant et après une exacerbation de bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO) : analyse post-hoc de l’étude ETHOS - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
Dans l’étude ETHOS de phase III de 52 semaines (NCT02465567), la trithérapie budésonide/glycopyrrolate/formotérol (BGF) a réduit les taux d’exacerbation modérée/sévère par rapport aux bithérapies chez les patients atteints de BPCO modérée à très sévère. Le recours à un traitement de secours béta-2 agonistes à courte durée d’action (SABA) tend à augmenter avec l’intensification du fardeau des symptômes. Cette analyse post-hoc a évalué la consommation de SABA à l’approche d’une exacerbation de BPCO et son intérêt pour révéler une exacerbation imminente.
Méthodes |
ETHOS est une étude multinationale, randomisée, en double aveugle et en groupes parallèles. Les patients atteints de BPCO modérée à très sévère ayant subi au moins 1 exacerbation modérée/sévère au cours de l’année précédente ont été randomisés pour recevoir BGF 320/18/9,6μg, BGF 160/18/9,6μg, glycopyrrolate/formotérol 18/9,6μg ou budésonide/formotérol 320/9,6μg. Tous les traitements ont été administrés 2 fois par jour par l’aérosol doseur Aerosphere. Le SABA a été fourni comme traitement de secours à la demande tout au long de l’étude. Dans cette analyse post-hoc, la consommation de SABA comme traitement de secours a été évaluée de 30jours avant, le jour même et jusqu’à 30jours après la première exacerbation modérée/sévère. La date de début de l’exacerbation a été définie comme la date de début du traitement (corticoïde systémique et/ou ATB systémique), la date de début de l’hospitalisation ou la date du décès. Comme cette analyse a utilisé des données postérieures à la randomisation, il existe certains facteurs confondants liés au traitement. Par conséquent, l’analyse s’est focalisée sur les résultats globaux des groupes de traitement, plutôt que sur la comparaison entre ces groupes.
Résultats |
Dans tous les groupes de traitement, la consommation de SABA a augmenté dans les 30jours précédant la première exacerbation modérée/sévère et a diminué dans les 30jours suivant celle-ci. La consommation moyenne de SABA a augmenté progressivement de J-30 (variation entre les traitements allant de 3,5 à 3,9 bouffées/jour) à J-7 (variation entre les traitements allant de 3,9 à 4,4 bouffées/jour) avant la première exacerbation modérée/sévère (Fig. 1). Une augmentation plus abrupte a été observée à partir de J-7. Bien que la comparaison des groupes de traitement n’ait pas été l’objectif de l’analyse, la consommation moyenne de SABA était numériquement inférieure avec le BGF 320 par rapport aux bithérapies, à la fois avant et après une exacerbation.
Conclusion |
Bien que des études prospectives soient nécessaires, la mise en évidence d’une augmentation de recours aux SABA à l’approche d’une exacerbation de BPCO pourrait faciliter une détection plus précoce de ces exacerbations par les patients, permettant ainsi une intervention plus rapide des professionnels de santé pour prévenir et réduire la gravité de ces exacerbations.
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