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Évolution de la BPCO sous la kinésithérapie respiratoire - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.591 
H. Arfaoui, M. Zadi , S. Hallouli, H. Jabri, W. Elkhattabi, H. Afif
 Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août 1953, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La kinésithérapie respiratoire est une technique principalement axée sur le développement, le maintien et le rétablissement de l’amplitude respiratoire, ce qui améliore la prise en charge des patients atteints de BPCO tout en diminuant le recours non programmé aux structures de soins.

Méthodes

Il s’agit d’un essai clinique randomisé réalisé sur 76 patients porteurs de BPCO stable confirmée et qui étaient assigné soit au groupe « intervention » (G1 : 36 patients) bénéficiant d’une kinésithérapie de renforcement musculaire 2 fois par semaine pendant 6 semaines, soit au groupe « control » (G2 : 40 patients) pratiquant uniquement une activité physique régulière. Les paramètres étudiés étaient le stade de la dyspnée, le test HAD, le test de marche de 6min, le stade et le grade de la maladie (GOLD) et la gazométrie artérielle. Les données sont analysées par le logiciel SPSS 16.0.

Résultats

Tous les patients étaient de sexe masculin, tabagiques chroniques sevrés dans 94.6 % des cas. L’ancienneté de la maladie, semblable dans les deux groupes, était de plus de 5 ans dans 19.6 % des cas. Tous les patients étaient dyspnéiques. La BPCO était très sévère chez 16.1 % des patients, classée grade D dans 14.3 % des cas. Le traitement de fond était basé sur l’association LABA, corticothérapie inhalée et bronchodilatateur de longue durée d’action dans 35,7 % des cas. On a noté une amélioration de la dyspnée de 73,7 % (G1) vs 26,3 % (G2) (p=0,011) jugée importante dans 21.4 % (G1) vs 0 % (G2) (p=0,29). Le score d’anxiété a diminué de 0,61(G1) vs 0,03(G2) soit p=0,009. La moyenne de différence du test de marche de 6min est de 41,53 (G1) vs 20 (G2) (p=0,041). Les patients ont récupéré après les 6 semaines de renforcement musculaire 7,15 % de leur VEMS (G1) vs 0,6 % (G2) soit p=0,003. De même, ils ont augmenté leur saturation de 1,13 % (G1) vs 0,36 % (G2) soit p=0,055. Dans le (G1), la PaO2 s’est améliorée de 6,12 % vs 0,15 % (G2) (p=0,092) ainsi que la PaCO2 a diminué de 3,13 (G1) vs 0,26 (G2). À l’analyse multivariée, on a trouvé des valeurs significatives entre les deux groupes concernant tous les paramètres étudiés.

Conclusion

La kinésithérapie de renforcement musculaire a un effet bénéfique sur les symptômes de dyspnée ainsi que l’activité globale des patients, d’où la nécessité de l’introduire dans la prise en charge des patients souffrant de BPCO.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 72-73 - janvier 2023 Retour au numéro
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