S'abonner

Apport de la PCR pannel respiratoire dans la prise en charge des exacerbations aiguës de BPCO à l’ère du COVID-19 - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.590 
P.P. Koumeka 1, 2, , S. Gustave 3, M. Dubois 2, B. Caron 2, M. Saillour 2
1 Université de Paris, UFR de médecine 
2 Service de pneumologie, hôpital Louis-Mourier, AP–HP, Colombes, France 
3 Université de Paris, UFR médecine, service de pneumologie, Grand Hôpital de l’est francilien, Jossigny 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La résistance bactérienne aux antibiotiques serait l’une des principales causes de mortalité d’ici 2030. La prescription des antibiotiques est très répondue chez les patients BPCO au cours des épisodes d’exacerbation aigüe de BPCO (EABPCO). La PCR pannel respiratoire permet de détecter à la fois les virus et certaines bactéries au cours des EABPCO.

Objectif

Déterminer l’apport de la PCR pannel respiratoire dans la prise en charge des EABPCO à l’ère de la pandémie COVID-19.

Méthodes

Étude observationnelle descriptive et analytique, allant de janvier 2019 à juillet 2022, menée à l’hôpital Louis-Mourier AP–HP, dans le service de pneumologie. L’identification des spécimens microbiologiques a été faite à l’aide de l’examen cytobactériologique des expectorations, par aspiration bronchique et par PCR pannel respiratoire des écouvillons nasopharyngés.

Résultats

Nous avons inclus 142 patients répondant à des critères bien définis d’EABPCO d’origine infectieuse. Le taux de réalisation de la PCR pannel respiratoire était de 62,1 % versus 89,5 %, avant et à l’ère du COVID-19, respectivement (p=0,0001). L’étiologie infectieuse virale a été notée pour 19,1 % et la co-infection bactérienne-virale pour 13,4 % pour l’ensemble des patients. Pour près d’un tiers de patients, 32,4 %, le rôle des virus était impliqué dans l’exacerbation aiguë de BPCO. On a noté une augmentation de l’incidence des EABCPO par infection virale à l’ère du COVID-19 (25 % et 12,2 % avant l’ère de la pandémie COVID-19, p=0,03) ; et de la co-infection bactérienne-virale à l’ère de la pandémie COVID-19 (17,1 % et 9,1 %, p=0,09). Le rhinovirus a été le principal virus associé à la co-infection bactérienne (OR à 11,1 [3,7 ; 33,9, <0,0001). L’identification de l’origine virale de l’EABPCO a permis la non prescription de l’antibiothérapie probabiliste chez la moitié de ces patients (p=0,03).

Conclusion

Cette étude montre l’apport de la PCR pannel respiratoire dans le diagnostic d’EABPCO virale et dans la co-infection virale-bactérienne. La reconnaissance de l’origine virale de l’EABPCO par l’identification d’un virus par PCR pannel respiratoire permet la réduction du risque de prescription d’antibiotique probabiliste et par conséquent réduit l’usage non justifié de l’antibiothérapie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 72 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Le syndrome de fragilité chez les patients atteints d’une bronchopneumopathie chronique obstructive à l’état stable
  • W. Jelassi, C. Habouria, N. Belloumi, T. Bejaoui, S. Elfidha, I. Bechouch, F. Chermiti, S. Fenniche
| Article suivant Article suivant
  • Évolution de la BPCO sous la kinésithérapie respiratoire
  • H. Arfaoui, M. Zadi, S. Hallouli, H. Jabri, W. Elkhattabi, H. Afif