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Caractéristiques des patients initiant un traitement par benralizumab en France à partir des données de la cohorte d’asthme sévère RAMSES - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.054 
C. Chenivesse 1, , C. Fabry-Vendrand 2, D. Ayinde 2, G. Thabut 2, A. Bourdin 3
1 CHRU de Lille, Lille, France 
2 AstraZeneca, Courbevoie, France 
3 CHU de Montpellier, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Benralizumab est un anticorps monoclonal, dirigé contre la sous-unité alpha du récepteur de l’interleukine-5 (IL-5Rα), indiqué dans l’asthme sévère à éosinophiles, commercialisé en France depuis janvier 2019.

L’objectif de l’analyse présentée est de décrire le profil des patients initiant un traitement par benralizumab, à partir des données de la cohorte RAMSES.

Méthodes

Cette cohorte française, observationnelle, multicentrique a débuté en septembre 2019. Elle inclut de façon prospective des patients adultes asthmatiques sévères, selon la définition ATS-ERS 2014.

Résultats

Parmi les 1669 patients inclus avant le 09/09/2021, 599 patients ont initié un traitement de l’asthme de palier 5 dont 171 par benralizumab.

Ces 171 patients sont majoritairement des femmes (58,5 %), d’âge moyen de 53,4±14,2 ans, comprenant 44,9 % de fumeurs ou ex-fumeurs et 32,3 % d’obèses. Une polypose nasosinusienne était présente chez 77 patients (45,0 %) et 17,5 % des patients avaient une rhinite allergique. Par ailleurs, 40,7 % avaient un statut atopique.

Le diagnostic d’asthme sévère avait été fait en moyenne 9,6±11,4 ans avant l’inclusion. Le score ACT moyen à l’initiation était de 13,5±5,3 ; seuls 19 patients avaient un score ACT20 (asthme bien contrôlé). Parmi les patients, 69,7 % avaient eu au moins une exacerbation dans les 12 mois précédant l’initiation avec une hospitalisation dans 24,5 % des cas. Le VEMS moyen était de 71,2±25,4 % et le rapport VEMS/CVF de 64,6±12,9 %. Presque 80 % des patients étaient en ALD pour asthme.

À l’initiation du benralizumab, 44 patients (25,7 %) étaient sous corticoïdes oraux au long cours avec une dose moyenne de 18,5mg ; 90 patients (52,6 %) n’avaient jamais été traités par une biothérapie. Pour les 81 patients non-bionaïfs à l’initiation, 58 avaient déjà reçu du mépolizumab, 50 de l’omalizumab et/ou 6 du dupilumab.

L’éosinophilie sanguine mesurée dans les 12 derniers mois n’était documentée que pour 61 % des patients. Ce taux était300 cellules/mm3 pour 61,5 % des patients. Les patients ayant un taux d’éosinophile<300 cellules/mm3 étaient préalablement exposés à des corticoïdes oraux au long cours et/ou à une autre biothérapie dans 72 % des cas.

Conclusion

Ces premières données françaises décrivent l’utilisation en vie réelle de benralizumab chez des patients asthmatiques sévères, mal contrôlés et pour un quart, sous corticothérapie orale au moment de l’initiation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 74-75 - janvier 2023 Retour au numéro
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  • Prévalence et phénotypes de l’asthme sévère : expérience du service de pneumologie B, CHU, Oran
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