Caractéristiques des patients initiant un traitement par benralizumab en France à partir des données de la cohorte d’asthme sévère RAMSES - 12/01/23
Résumé |
Introduction |
Benralizumab est un anticorps monoclonal, dirigé contre la sous-unité alpha du récepteur de l’interleukine-5 (IL-5Rα), indiqué dans l’asthme sévère à éosinophiles, commercialisé en France depuis janvier 2019.
L’objectif de l’analyse présentée est de décrire le profil des patients initiant un traitement par benralizumab, à partir des données de la cohorte RAMSES.
Méthodes |
Cette cohorte française, observationnelle, multicentrique a débuté en septembre 2019. Elle inclut de façon prospective des patients adultes asthmatiques sévères, selon la définition ATS-ERS 2014.
Résultats |
Parmi les 1669 patients inclus avant le 09/09/2021, 599 patients ont initié un traitement de l’asthme de palier 5 dont 171 par benralizumab.
Ces 171 patients sont majoritairement des femmes (58,5 %), d’âge moyen de 53,4±14,2 ans, comprenant 44,9 % de fumeurs ou ex-fumeurs et 32,3 % d’obèses. Une polypose nasosinusienne était présente chez 77 patients (45,0 %) et 17,5 % des patients avaient une rhinite allergique. Par ailleurs, 40,7 % avaient un statut atopique.
Le diagnostic d’asthme sévère avait été fait en moyenne 9,6±11,4 ans avant l’inclusion. Le score ACT moyen à l’initiation était de 13,5±5,3 ; seuls 19 patients avaient un score ACT≥20 (asthme bien contrôlé). Parmi les patients, 69,7 % avaient eu au moins une exacerbation dans les 12 mois précédant l’initiation avec une hospitalisation dans 24,5 % des cas. Le VEMS moyen était de 71,2±25,4 % et le rapport VEMS/CVF de 64,6±12,9 %. Presque 80 % des patients étaient en ALD pour asthme.
À l’initiation du benralizumab, 44 patients (25,7 %) étaient sous corticoïdes oraux au long cours avec une dose moyenne de 18,5mg ; 90 patients (52,6 %) n’avaient jamais été traités par une biothérapie. Pour les 81 patients non-bionaïfs à l’initiation, 58 avaient déjà reçu du mépolizumab, 50 de l’omalizumab et/ou 6 du dupilumab.
L’éosinophilie sanguine mesurée dans les 12 derniers mois n’était documentée que pour 61 % des patients. Ce taux était≥300 cellules/mm3 pour 61,5 % des patients. Les patients ayant un taux d’éosinophile<300 cellules/mm3 étaient préalablement exposés à des corticoïdes oraux au long cours et/ou à une autre biothérapie dans 72 % des cas.
Conclusion |
Ces premières données françaises décrivent l’utilisation en vie réelle de benralizumab chez des patients asthmatiques sévères, mal contrôlés et pour un quart, sous corticothérapie orale au moment de l’initiation.
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