Perception des systèmes électroniques de délivrance de la nicotine (SEDEN) chez les lycéens du Nord et du Pas-de-Calais - 01/12/23

Les systèmes électroniques de délivrance de nicotine (SEDEN) ont gagné en popularité depuis plus d’une décennie, notamment chez les jeunes. L’objectif était de comprendre comment ces dispositifs étaient perçus, de manière générale et selon différentes caractéristiques : genre, statut tabagique, expérimentation ou possession de SEDEN.

Une étude observationnelle transversale a été réalisée par diffusion d’un questionnaire en ligne auprès de 15 lycées, entre mai et octobre 2021. La perception a été évaluée par construction d’un score.

Au total, 772 réponses provenant de 10 lycées ont été analysées ; 44,7 % des lycéens avaient déjà expérimenté les SEDEN. La principale raison d’utilisation est le plaisir (33,8 %). L’utilisation pour arrêt du tabagisme n’est rapportée en raison principale que chez 15 % des fumeurs ou anciens fumeurs. Les SEDEN sont perçus en majorité (72,8 %) comme nocifs. Cette perception négative est plus importante chez les femmes, les non-fumeurs, les non-expérimentateurs et non-possesseurs de SEDEN. Plus de 50 % des répondeurs considèrent les SEDEN comme distinct du tabac.

Les SEDEN sont perçus comme potentiellement nocifs et leur utilisation est souvent motivée par le plaisir. Leur perception comme une pratique distincte du tabagisme, associée à des conséquences inconnues sur le long terme, justifie une vigilance accrue face à l’émergence de ces nouvelles consommations.

Electronic nicotine delivery systems (ENDS) have been gaining popularity for over a decade, particularly among young people. The aim was to understand how these devices were perceived, in general and according to different characteristics: gender, smoking status, experimentation or possession of SEDEN.

A cross-sectional observational study was conducted by an online questionnaire to 15 high schools between 14 May and 23 October 2021. Perception was assessed by a constructed score.

In total, 772 responses from 10 high schools were analysed; 44.7% had already experimented with ENDS. The main reason for use was pleasure (33.8%). Only 15% of smokers or former smokers reported using ENDS to stop smoking as their main reason. The majority of ENDS (72.8%) are perceived as harmful. This negative perception is more important among women, non-smokers, non-experimenters and non-owners of ENDS. More than 50% of the respondents consider ENDS as distinct from tobacco.

ENDS are perceived as potentially harmful and their use is often motivated by pleasure. Their perception as a practice distinct from smoking, combined with unknown long-term consequences, justifies increased vigilance in the face of the emergence of these new uses.