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Profil allergénique chez les travailleurs asthmatiques suivis en consultation spécialisée de pathologies professionnelles - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.380 
N. Khaterchi , M. Mersni, I. Youssef, H. Ziedi, N. Mechergui, W. Ayed, M. Bani, H. Ben Said, D. Brahim, G. Bahri, N. Ladhari
 Service de médecine de travail et de pathologies professionnelles, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les allergies respiratoires sont en augmentation en Tunisie, en particulier l’asthme allergique. Cette augmentation est due principalement à la charge allergénique environnementale et professionnelle accrue. Le lien d’imputabilité avec l’activité professionnelle n’est pas toujours évident. La recherche d’une sensibilisation aux pneumallergènes courants (PC) peut aider dans la démarche diagnostique.

Objectif

Décrire le profil allergénique chez les travailleurs asthmatiques suivis en consultation spécialisée de pathologies professionnelles de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective, ayant intéressé les dossiers des travailleurs adressés à la consultation de pathologies professionnelles de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis pour un avis médical d’aptitude au travail devant un asthme, durant la période allant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2022. Le diagnostic de l’allergie était basé sur la positivité des tests cutanés aux pneumallergènes courants.

Résultats

Durant la période d’étude, 169 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 48±11 ans avec un sexe-ratio (H/F) de 1,04. Les secteurs d’activité les plus représentés étaient l’industrie textile (12,1 %) suivie par l’industrie automobile (8,4 %) et le secteur des bâtiments et des travaux publics (6,5 %). Le poste du travail le plus représenté était celui d’ouvrier non qualifié dans 58,8 % des cas. Une atopie personnelle était notée chez 10,3 % des cas. Les principaux pneumallergènes courants identifiés étaient les acariens (42,5 %). Les pollens viennent en deuxième position (20 %), suivis par les phanères des animaux (5,6 %), les blattes (4,9 %) et les moisissures (3,7 %). La répartition selon le nombre d’allergène a montré une prédominance de la mono-sensibilisation, observée dans 56,3 % des cas. Parmi les acariens, nous avons noté une prédominance des DPT par rapport aux DF (10,2 % vs 8,2 %). Pour les pollens, nous avons noté une prédominance des graminées. Pour les phanères des animaux, l’allergie aux poils de chats prédominait par rapport à ceux de chiens (43 % vs 14 %).

Conclusion

Il existe un pourcentage important des travailleurs asthmatiques qui ont des tests cutanés positifs essentiellement aux allergènes domestiques. L’exposition simultanée à des aérocontaminants variés rend le diagnostic positif et surtout le diagnostic étiologique de l’asthme professionnel difficile.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 184 - janvier 2024 Retour au numéro
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