Première ligne de traitement et survie à 2 ans des cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes (CBNPCNépi) localement avancés : résultats de la cohorte française ESCAP-2020-CPHG - 09/01/24
, G. Le Garff 2, L. Petit 3, D. Marquette 4, W. Al Sheikh 5, B. Martignac 6, A. Bedossa 7, K. Amrane 8, P. Slaouti 9, V. Levrat 10, C. Delmas 11, E. Maetz 12, L. Mosser 13, C. Delafosse 14, C. Maincent 15, J. Courdeau-Labourie 16, H. Morel 17, D. Debieuvre 18Résumé |
Introduction |
La prise en charge thérapeutique du cancer bronchopulmonaire localement avancé, bien que décrite dans les référentiels, reste complexe.
Méthodes |
L’étude ESCAP-2020-CPHG est une cohorte française, nationale, multicentrique, prospective, de vraie vie sur le cancer bronchopulmonaire primitif [1]. 7219 patients (pts) ont été inclus en 2020 dont 3794 CBNPCNépi sans addiction oncogénique connue. Parmi eux, 645 pts (17,0 %) présentaient un stade localement avancé (307 IIIA, 338 IIIB+C).
Nous rapportons ici la première ligne de traitement de ces pts ainsi que leur mortalité à 2ans. Cette dernière est comparée à celle de la cohorte ESCAP-2011 réalisée selon la même méthodologie.
Résultats |
Un traitement chirurgical à visée curative était plus souvent réalisé chez les IIIA que chez les IIIB+C (47,6 % vs 12,4 %). La chirurgie était principalement une lobectomie (IIIA : 69,2 %, IIIB+C : 71,4 %) mais également des pneumonectomies (IIIA : 10,3 %, IIIB+C : 14,3 %). La CT était associée dans 56,8 % chez les IIIA, 59,5 % chez les IIIB+C. Elle est adjuvante dans 86,7 % des cas chez les IIIA, 84,0 % des cas chez les IIIB+C.
Elle associait un sel de platine le plus souvent à la vinorelbine (IIIA : 54,2 %, IIIB+C : 36,0 %) mais également au pemetrexed ou au paclitaxel. Le carboplatine était plus souvent utilisé chez les IIIB+C (76,0 % vs 50,6 %).
Un traitement par radiochimiothérapie (RT-CT) était plus souvent réalisé chez les IIIB+C (30,5 % vs 19,5 %). Il était réalisé essentiellement de façon concomitante (79,6 % chez les IIIB+C et 73,3 % chez les IIIA). La CT associait un sel de platine, principalement du carboplatine (70,9 % chez les IIIB+C, 93,3 % chez les IIIA,) au paclitaxel (IIIB+C : 41,7 %, IIIA : 60,0 %), moins souvent au pemetrexed ou à la vinorelbine. Une IO (durvalumab) était encore peu associée (IIIB+C : 24,3 %, IIIA : 17,8 %).
Un traitement systémique (TS) seul était plus souvent réalisé chez les IIIB+C (37,3 % vs 20,5 %). Il comportait une CT seule (associant principalement du carboplatine au paclitaxel ou au pemetrexed), une association CT – IO (immunothérapie) (essentiellement carboplatine – pemetrexed – pembrolizumab), plus rarement une IO seule (pembrolizumab).
Des soins palliatifs exclusifs étaient réalisés chez 4,6 % des IIIA et 3,6 % des IIIB+C.
La survie à 2ans des CBNPCNépi localement avancés a augmenté de 39,3 % en 2010 à 55 % en 2020 (65,0 % pour les IIIA, 46,0 % pour les IIIB+IIIC).
Conclusion |
La survie à 2ans des CBNPCNépi localement avancés a significativement augmenté au cours des 10 dernières années grâce à une stadification plus précise permettant un traitement plus personnalisé correspondant aux référentiels. L’amélioration des techniques d’irradiation, l’évolution des stratégies thérapeutiques (CT adjuvante, RT-CT concomitante) et les nouvelles molécules anticancéreuses (IO) contribuent également à cette augmentation.
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Vol 16 - N° 1
P. 268 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


