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Caractéristiques et pronostic des patients d’oncologie thoracique admis en soins intensifs ou en réanimation. Étude rétrospective monocentrique au CHU d’Angers - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.225 
E. Gieu 1, F. Gagnadoux 1, T. Urban 1, A. Kouatchet 2, M. Veillard 2, Y. Oulkhouir 1,
1 Pneumologie, CHU d’Angers, Angers, France 
2 Réanimation médicale, CHU d’Angers, Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le niveau de soins à apporter en oncologie est une problématique du quotidien pour l’oncologue thoracique comme pour le réanimateur. Pendant de nombreuses années, peu de patients d’oncologie thoracique étaient admis en réanimation du fait du pronostic de leur néoplasie. À l’ère des nouvelles thérapeutiques utilisées en oncologie thoracique, les pratiques doivent être amenées à être réévaluées. Il convient de déterminer quels patients peuvent bénéficier de soins intensifs et d’identifier ceux dont l’admission en réanimation est déraisonnable.

Méthodes

Étude rétrospective monocentrique qui porte sur les patients admis en réanimation ou en soins intensifs au CHU d’Angers entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2022.

Résultats

Au total, 152 patients ont été analysés. La moyenne d’âge est de 65,3 ans avec 72 % d’hommes. Soixante-cinq pour cent des patients sont admis dans un contexte de néoplasie active connue et 59 % sont déjà dans un projet thérapeutique palliatif à l’admission. Quarante-six pour cent des patients subissent une intubation orotrachéale. Il existe une décision de LATA pour 49 % des patients après leur admission. La survie tous stades confondus est de 68 % en réanimation ; et de 32 % à 1 an de l’admission. Soixante-trois pour cent des patients survivant à la réanimation et nécessitant un traitement antinéoplasique ont pu reprendre un traitement dans les 3 mois suivant le séjour en réanimation (Fig. 1).

Conclusion

La survie des patients d’oncologie thoracique admis en réanimation ou en soins intensifs entre 2017 et 2022 au CHU d’Angers, tous stades confondus, est de 68 %. Il a pu être repris un traitement antinéoplasique pour 63 % des patients survivants concernés après le séjour en réanimation. Le taux de survie à 1 an est de 32 %. Ces résultats doivent nous pousser à nous interroger à toutes les étapes de la prise en charge néoplasique sur le niveau de soins à apporter en cas d’épisode aigu, selon l’état général du patient, sa volonté, le stade de sa néoplasie et la réversibilité potentielle de l’évènement aigu.

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Vol 17 - N° 1

P. 110-111 - janvier 2025 Retour au numéro
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