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Influence de la présence d’une excavation tumorale sur la prise en charge et le pronostic des patients atteints de cancer bronchopulmonaire de type épidermoïde : étude rétrospective, monocentrique, au CHU de Tours - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.228 
P. Thing-Leoh 1, M. Ferreira 1, 2, T. Blin 3, S. Marchand-Adam 1, 2, , D. Carmier 1
1 CHU de Tours, service de pneumologie et explorations fonctionnelles respiratoires, Tours, France 
2 Université de Tours, Centre d’étude des pathologies respiratoires (CEPR), Inserm U1100, faculté de médecine, Tours, France 
3 CH Blois, service de pneumologie, Blois, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les cancers bronchopulmonaires non à petites cellules (CBNPC) présentent une forme excavée dans 10 à 20 % des cas, avec le plus souvent une histologie épidermoïde. La suspicion fréquente de surinfection chez les patients atteints de CBNPC avec excavation pourrait modifier la prise en charge thérapeutique, en prolongeant le délai de mise en traitement oncologique (délai entre le 1er scanner et l’initiation du traitement oncologique), et entraîner une aggravation du pronostic de la maladie. L’objectif principal de cette étude est de comparer le délai de mise en traitement oncologique chez les patients atteints de CBNPC épidermoïde avec ou sans excavation.

Méthodes

Cette étude rétrospective, monocentrique, conduite au CHRU de Tours, a inclus 100 patients avec un diagnostic posé de CBNPC épidermoïde entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021. Les 20 patients avec une excavation tumorale (groupe E) ont été comparés aux 80 patients sans excavation tumorale (groupe NE). Le critère de jugement principal visait à comparer les délais de prise en charge. Les analyses secondaires ont porté sur les caractéristiques générales des patients, les modalités de traitement et leur tolérance, la meilleure réponse objective obtenue après traitement de 1re ligne, ainsi que la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG).

Résultats

La présence d’une excavation tumorale n’a pas significativement influencé les délais médians de mise en traitement oncologique (23jours vs 21jours respectivement pour les groupes E et NE). Les patients du groupe E présentaient plus souvent de la toux avec expectorations (70 % vs 24 % ; p<0,001), avaient plus souvent une administration d’antibiotiques après l’initiation du traitement oncologique (35 % vs 4 % ; p=0,002) et avaient des modalités thérapeutiques oncologiques initiales différentes (moins de chirurgie et plus de chimiothérapie systémique, p=0,029) que les patients du groupe NE. Cependant, il n’y avait pas de différence en termes de purulence des expectorations, de germes identifiés, de Performance Status, de stade TNM, de SSP ou SG entre les deux groupes.

Conclusion

Bien que la présence d’une excavation tumorale chez les patients atteints de CBNPC épidermoïde n’ait pas entraîné de retard dans la prise en charge diagnostique ou thérapeutique, ni de pronostic péjoratif, elle a influencé le choix des traitements oncologiques et la prescription d’antibiotiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 112 - janvier 2025 Retour au numéro
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