Test d’accoutumance à l’isoniazide et à la rifampicine : indications et résultats - 12/01/25
, S. Ben Saad, T. Bejaoui, A. Ben Mansour, A. Slim, H. Daghfous, F. TritarRésumé |
Introduction |
L’hypersensibilité aux médicaments antituberculeux représente un défi important pour les cliniciens.
Objectif |
Étudier les indications et les résultats du test d’accoutumance en cas d’hypersensibilité à l’isoniazide et/ou à la rifampicine.
Méthodologie |
Étude rétrospective incluant les cas d’hypersensibilité à l’isoniazide et/ou à la rifampicine traités entre 2011 et 2023.
Résultats |
Dans un groupe de 43 patients présentant des réactions d’hypersensibilité aux antituberculeux, 21 cas (49 %) étaient liés à la rifampicine et à l’isoniazide. L’âge moyen était de 47 ans (23–75). L’atteinte pulmonaire prédominait (52 %), suivie de la tuberculose ganglionnaire (33 %) et d’un cas de spondylodiscite tuberculeuse. L’hypersensibilité est apparue en moyenne 23 jours après le début du traitement (1–73). Les principales manifestations allergiques étaient des lésions érythémateuses prurigineuses (n=15) et de l’urticaire (n=5). Un choc anaphylactique est survenu dans 2 cas. Des réactions d’hypersensibilité immédiate ont été observées dans 9 cas. L’hypersensibilité était due à l’isoniazide (n=11) et à la rifampicine (n=17). Douze patients présentaient des multi-sensibilisations aux antituberculeux de première ligne. Un test d’accoutumance a été effectué dans tous les cas. Une réussite a été constatée chez sept cas d’allergie à l’isoniazide et dans huit cas d’allergie à la rifampicine. Un choc anaphylactique s’est produit dans un cas. Initialement, tous les patients ont reçu un traitement antituberculeux de première intention. Après le test, 13 patients ont reçu un traitement antituberculeux de première intention et 8 patients un traitement antituberculeux de deuxième intention. Seize patients ont été guéris avec succès, deux ont été perdus de vue et trois ont connu un échec thérapeutique.
Conclusion |
Le test d’accoutumance à l’isoniazide et à la rifampicine permet de réduire le recours au traitement de seconde ligne et les échecs thérapeutiques.
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Vol 17 - N° 1
P. 150 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


