Virage diagnostique : ces pneumonies qui n’en sont pas une, à propos d’une série de cas - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
Lors de prise en charge d’une pneumonie, l’on admet que l’absence de résolution radiographique en 6 à 8 semaines après une antibiothérapie adaptée mérite de rechercher une cause alternative. Chez des patients immunocompétents, sans pathologie pulmonaire sous-jacente, les causes non infectieuses (tumorales, inflammatoires, radiques, granulomateuse…) seront à évoquer en priorité. La variété des diagnostics différentiels face à une pneumonie non résolutive après un traitement empirique fait poser la question du recours à des examens plus ou moins invasifs et le délai de leur réalisation. L’objectif de notre étude était de caractériser les cas de condensations pulmonaires pris initialement pour des pneumonies, d’évaluer les moyens d’investigation entrepris et les délais diagnostiques.
Méthodes |
Étude rétrospective, descriptive basée sur l’analyse de dossiers de patients pris en charge en pneumologie à l’EHU d’Oran, de janvier 2022 à janvier 2024, avec diagnostic initiale de pneumonie sur arguments cliniques et scanographiques et dont les investigations ont redressé le diagnostic final. Les condensations nodulaires et les atélectasies n’ont pas été retenues.
Résultats |
La moyenne d’âge était de 63,3 ans, avec un sex-ratio H/F à 1,25, 62 % des patients étaient diabétiques et 39 % tabagiques. Le délai diagnostique moyen était de 32,4 jours. La biopsie transpariétale a permis de redresser le diagnostic dans 70 % des cas et la fibroscopie bronchique dans 30 % cas. L’adénocarcinome était retrouvé chez 47 % des cas, un lymphome dans 23 % cas et une sarcoïdose chez 15 % des cas.
Conclusion |
Lorsque les éléments clinicoradiologiques, biologiques, bactériologiques et épidémiologiques ne permettent pas de trancher sur l’étiologie de condensations pulmonaire, les sérologies, la fibroscopie LBA et BTP permettent dans la majorité des cas de conclure. Notre observation souligne néanmoins que les délais diagnostiques peuvent être longs et qu’un recours aux prélèvements anatomopathologiques, notamment pas biopsie trans pariétal, doivent être entrepris précocement.
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Vol 17 - N° 1
P. 151 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?



