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Pneumopathie d’hypersensibilité : profil fonctionnel, scanographique et thérapeutique d’une série de patients - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.339 
N. Djami 1, 2, , Y. Lahcen 1, 2, K. Khenouf 1, 2, A.K. Saadi 1, 2, S. Souilah 1, 2
1 Centre Hospitalo-universitaire Mohamed Lamine Debaghine 
2 Faculté de médecine d’Alger 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) est une granulomatose bronchopulmonaire de mécanisme immunologique causée par une réponse exacerbée à l’inhalation répétée d’antigènes, le plus souvent organiques, auxquels le sujet a été préalablement sensibilisé. Parmi les sujets exposés à des quantités élevées d’antigènes, seulement 5–10 % développent la maladie mais jusqu’à 50 % développeront des réactions immunologiques et cellulaires.

Méthodes

Nous avons étudié rétrospectivement 11 dossiers de PHS colligés dans de le service de pneumologie.

Résultats

L’âge moyen était de 54 ans, avec une prédominance féminine (8/11). La dyspnée d’effort était le maître symptôme chez neuf patients. Les râles crépitants étaient présents chez 4 patients alors que l’hippocratisme digital chez 5 patients. La saturation en oxygène était normale chez la majorité des patients. L’exposition aux déjections d’oiseaux était retrouvée chez 7 patients, et variait de 10 à 40 ans. Trois patients étaient exposés aux moisissures. La TDM thoracique objectivait la présence d’un verre dépoli chez 10 patients, une infiltration micronodulaire chez 6 patients, des DDB chez 5 patients et des adénopathies médiastinales chez 4 patients. La fibroscopie bronchique réalisée chez la majorité retrouvait un aspect inflammatoire. Le LBA était fait chez uniquement 4 patients et retrouvait une lymphocytose qui variait de 35 à 95 %. Le dosage des précipitines était positif chez 4 patients. Neuf patients avaient à la spirométrie une tendance à la restriction. La distance parcourue au test de marche de 6min variait de 200 à 420m. L’échocardiographie avait retrouvé des signes d’hypertension pulmonaire chez deux patients. Sur le plan thérapeutique, 3 patients ont reçu une association corticothérapie et immunosuppresseur, 4 patients avec des corticoïdes seules et une éviction avec surveillance chez 4 patients. Une oxygénothérapie était indiquée chez deux patients. L’aggravation de la maladie était constatée chez deux patients.

Conclusion

La PHS est classée actuellement en deux catégories : PHS non fibrosante et PHS fibrosante. La PHS non fibrosante est caractérisée par un profil inflammatoire avec une distribution diffuse du parenchyme et de l’interstitium (opacités en verre dépoli), alors que la PHS fibrosante présente des caractéristiques de distorsion architecturale, notamment des bronchectasies de traction et épaississement septal sur un fond d’opacités en verre dépoli. L’utilité de la lymphocytose du lavage bronchoalvéolaire dans la PHS fibrosante reste un dilemme et peut apporter une valeur ajoutée dans les cas atypiques. Le traitement de la PHS repose sur l’éviction ou la réduction de l’exposition antigénique et accessoirement sur la corticothérapie. La discussion multidisciplinaire joue un rôle central dans l’établissement du diagnostic de PHS, en incorporant les informations cliniques, radiologiques et pathologiques disponibles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 163 - janvier 2025 Retour au numéro
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