Pneumopathies interstitielles diffuses secondaires aux connectivites : profil étiologique dans un service de pneumologie - 12/01/25
, A. Zargouni, H. Blibech, N. Hamdawi, D. Belkhir, S. Belhadj, J. Daghfous, N. Mehiri, B. LouzirRésumé |
Introduction |
La survenue de PID est fréquente au cours de l’évolution des connectivites et peut même révéler la maladie. Sa présence est classiquement associée à une plus grande morbi-mortalité. L’objectif de cette étude était de décrire le profil étiologique des PID associées aux connectivites dans un service de pneumologie dans un centre hospitalo-universitaire.
Méthodes |
Étude rétrospective portant sur les dossiers de patients pris en charge pour une PID secondaire à une connectivite, au service de pneumologie de l’hôpital Mongi Slim La Marsa à Tunis, en Tunisie, entre juin 2016 et août 2024. Les PID ont été confirmées par une TDM thoracique de haute résolution.
Résultats |
Un total de 347 dossiers de PID a été étudié dont 97 cas (28 %) de PID secondaire à une connectivite. Les patients de ces derniers cas avaient un âge moyen de 61,1 ans avec genre-ratio F/H=2,23. Le tabagisme a été relevé chez 25 patients avec une consommation moyenne de 33,5 PA. La PID a été diagnostiquée au cours de l’évolution de la connectivite dans 52 cas (54 %) et a été révélatrice de la connectivite dans 45 cas (46 %). La symptomatologie respiratoire était dominée par la dyspnée (n=71) et la toux (n=62). À la TDM thoracique les patterns radiologiques les plus décrits étaient : une PINS (n=62), une PIC (n=12), une bronchiolite constrictive (n=4), une PHS (n=2), une PO (n=1) et des ILA (n=7). Aux explorations fonctionnelles respiratoires, un syndrome restrictif a été diagnostiqué dans 29 cas. Un LBA a été réalisé dans 38 cas et a objectivé une alvéolite lymphocytaire dans 8 cas et une élévation du taux des PNN dans 9 cas. Les connectivites associées aux PID étaient : PR (n=39), syndrome de Sjögren (n=24), syndrome des anti-synthétases (n=16), rhumatisme psoriasique (n=3), chevauchement PR-syndrome de Sjögren (n=5), chevauchement sclérodermie-syndrome des anti-synthétases (n=2), LES (n=1), chevauchement LES-syndrome de Sjögren (n=1), chevauchement PR-syndrome des anti-synthétases (n=2), sclérodermie systémique (n=1), dermatomyosite (n=1) et polymyosite (n=1). Le traitement reposait sur la corticothérapie chez 68 patients associée à un traitement immunosuppresseur chez 35 patients (traitement immunosuppresseur prescrit seul dans 5 cas). L’évolution était marquée par une amélioration clinique, radiologique et fonctionnelle respiratoire dans 41 cas, une stabilité dans 34 cas et une aggravation dans 21 cas. L’antifibrosant (nintedanib) a été indiqué dans le cas de chevauchement PR-syndrome de Sjögren et dans le cas de chevauchement PR-syndrome des anti-synthétases.
Conclusion |
Les PID sont révélatrices d’une connectivite dans presque la moitié des cas d’où l’importance d’un bilan exhaustif afin de ne pas méconnaître une pathologie associée à la PID et pour instaurer un traitement adapté et garantir un meilleur pronostic au patient.
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Vol 17 - N° 1
P. 165-166 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


