S'abonner

L’apport de l’échographie thoracique dans le diagnostic de la tuberculose pleurale - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.351 
C. Benrakkoun , M. El Moudni, K. Ouastarif, M. Soualhi, R. Zahraoui, J.E. Bourkadi
 Service de l’hôpital de jour, hôpital Moulay Youssef, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’échographie thoracique est devenue un outil indispensable pour les pneumologues, tant pour la prise en charge des pathologies pleurale, notamment la pleurésie tuberculose que pour la sécurité des gestes invasives [1]. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’apport de l’échographie thoracique dans le diagnostic et la prise en charge de la tuberculose pleurale.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de six mois, d’octobre 2023 à mars 2024, concernant 101 patients reçus en hôpital de jour, de l’hôpital Moulay Youssef, pour prise en charge diagnostique et thérapeutique des pleurésies tuberculeuses.

Résultats

L’étude a inclus 101 patients, comprenant 63 hommes et 38 femmes, avec un âge moyen de 38 ans. Parmi eux, 33 patients étaient tabagiques, et 10 avaient une notion de contage tuberculeux récent. Les comorbidités relevées incluaient des maladies cardiovasculaires chez 10 % des patients, le diabète chez 5 patients, et une pathologie néoplasique chez 2 patients. Le délai moyen d’apparition des symptômes était d’un mois. La symptomatologie était dominée par la dyspnée, présente chez 88 patients, suivie d’une toux sèche chez 85 patients et d’une douleur thoracique chez 77 patients. La radiographie thoracique a révélé une opacité de type pleural à droite chez 62 patients, à gauche chez 36, et bilatérale chez 3 patients. L’échographie thoracique (Fig. 1) a été réalisée chez 94 % des patients, en grande partie grâce à la disponibilité de l’appareil en salle de biopsie et à son utilisation dans la formation des futurs pneumologues. Les résultats de l’échographie ont montré un épanchement cloisonné chez 22 patients, une localisation postérieure et latérale de l’épanchement chez 70 patients, et une localisation basale chez 10 patients. Tous les patients présentaient une pleurésie exsudative. Le liquide pleural était lymphocytaire chez 99 patients et à polynucléaires neutrophiles chez seulement 2 patients. Le taux médian d’ADA dans le liquide pleural était de 80 UI/L, avec une sensibilité de 79,48 %. La ponction biopsie pleurale au Boutin, réalisée chez l’ensemble des patients, a révélé la présence de granulomes avec nécrose caséeuse chez 94 d’entre eux, Dont 87 dès la 1re biopsie. Le diagnostic de tuberculose pleurale a été retenu chez les 7 patients restants sur la base d’un faisceau d’arguments cliniques et biologiques.

Conclusion

L’échographie thoracique, en tant que technique d’exploration accessible et non invasive, s’est avérée d’une grande valeur dans notre étude, tant pour le diagnostic des pathologies pleurales que pour guider les gestes à visée diagnostique. La large utilisation de l’échographie chez nos patients a permis de détecter avec précision les épanchements cloisonnés, de localiser les épanchements pleuraux. De plus, elle a joué un rôle crucial dans la réussite des ponctions biopsies pleurales augmentant la rentabilité de la biopsie pleurale à l’aveugle et ceux-ci dès la première biopsie, renforçant ainsi son importance en tant qu’outil indispensable pour les pneumologues.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 17 - N° 1

P. 168-169 - janvier 2025 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Analyse échographique de la fonction diaphragmatique chez le patient porteur d’un épanchement pleural
  • M. Boussuges, F. Bregeon, A. Boussuges
| Article suivant Article suivant
  • Évaluation de la rentabilité et de la sécurité de la thoracoscopie médicale chez les personnes âgées : à propos de 70 cas
  • K. Gacem, K. Khalafat, A. Ketfi

Déjà abonné à cette revue ?