Profils cliniques et étiologiques des pleurésies sérofibrineuses hospitalisées au service de pneumologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V - 12/01/25
, A. Zegmout, S. Baziaa, E. Endemey Leyoubou, S. El Fathi, M. Beaouiss, H. Souhi, H. Elouazzani, I. RhorfiRésumé |
Introduction |
Les pleurésies constituent une affection courante rencontrée en pneumologie, soulevant des défis significatifs en matière d’étiologie. Notre travail a pour but de déterminer la prévalence et les profils cliniques et étiologiques des pleurésies à l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V.
Méthodes |
Il s’agit d’une analyse rétrospective portant sur un ensemble de 420 cas de pleurésies collectés à l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V entre 2022 et 2024.
Résultats |
L’étude a porté sur un total de 420 patients hospitalisés pour pleurésies. Parmi les patients, 265 étaient de sexe masculin (63,1 %) et 155 de sexe féminin (36,9 %), avec un âge moyen de 46,3±20,4 ans. Des antécédents de contage tuberculeux ont été notés chez 83 patients (19,8 %), tandis que 31 patients (7,4 %) avaient des antécédents de tuberculose traitée. Tous les patients ont présenté des signes cliniques, principalement une altération de l’état général chez 367 d’entre eux (87,4 %) et des douleurs thoraciques chez 360 patients (85,7 %). Concernant le liquide pleural, 79 % des échantillons étaient de type jaune citrin, 21 % étaient séro-hématiques. Le dosage des protides dans le liquide pleural a été effectué pour tous les patients avec une valeur moyenne de 47,4±13,2g/L. L’examen cytologique a montré que 263 cas (81 %) avaient un liquide à prédominance lymphocytaire, et 40 cas (12,3 %) avaient un liquide à prédominance polynucléaire neutrophile altéré. Le test GeneXpert a été réalisé chez les patients suspectés de tuberculose, et les résultats ont été positifs chez 260 d’entre eux. La tuberculose a été identifiée comme l’étiologie principale, touchant 67 % des patients, suivie des métastases, présentes dans 33 % des cas. Le diagnostic a été confirmé par les résultats des biopsies pleurales réalisées à l’aide d’une aiguille d’Abrams dans 75 % des cas. La thoracoscopie a été réalisée chez 105 patients (25 %) ayant présenté une biopsie pleurale non concluante. Dans notre étude, une amélioration radiologique significative a été observée chez la majorité des patients atteints de tuberculose. Le délai moyen pour une amélioration des symptômes était de 2 mois. Ce résultat souligne l’efficacité du traitement antituberculeux, avec une surveillance radiologique régulière des patients permettant de suivre l’évolution favorable dans la plupart des cas de pleurésies tuberculeuses.
Conclusion |
Les pleurésies représentent une cause courante de consultations en pneumologie. Bien que leur diagnostic clinique soit généralement simple, la détermination de leur étiologie demeure un défi. La biopsie pleurale s’avère être un outil diagnostique précieux pour le diagnostic étiologique. Le traitement des pleurésies combine une approche symptomatique et un traitement ciblé sur la cause sous-jacente. Dans l’ensemble, l’évolution des pleurésies est souvent favorable.
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Vol 17 - N° 1
P. 171 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


