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Drain thoracique avec trajet intrapulmonaire… Une complication grave : à propos de 57 cas - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.363 
M. Abdennadher 1, 4, F. Souissi 1, 4, , A. Abdelkebir 1, 4, H. Zribi 1, 4, A. Ben Mansour 2, 4, H. Neji 3, S. Hantous 3, 4, A. Marghli 1, 4
1 Service de chirurgie thoracique, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service de pneumologie (PAVC), hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie 
3 Service d’imagerie, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie 
4 Faculté de médecine de Tunis, université Tunis El Manar 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le drainage thoracique constitue dans certaines situations un geste de sauvetage qui peut éviter des complications dramatiques dues à une insuffisance respiratoire secondaire à un épanchement gazeux ou liquidien. Cela dit, il n’est pas dénué de risque ainsi que de complications parmi lesquelles on cite le drain avec trajet intraparenchymateux. C’est pour cela que ce geste doit être pratiqué en appliquant des règles de base afin d’éviter des complications iatrogènes qui peuvent parfois mettre en jeu le pronostic vital.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive qui a colligé tous les patients qui ont été adressés au service de chirurgie thoracique de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana et qui ont été opérés ayant eu une extraction chirurgicale d’un drain intraparenchymateux, sur la période allant de janvier 2019 au juin 2024.

Résultats

Notre série comporte 57 patients qui étaient pris en charge pour des drains intraparenchymateux. On compte parmi eux, 55 hommes et 2 femmes. L’âge moyen était de 44 ans [17–79 ans]. Quarante et un patients (72 %) ont été initialement drainés dans un service de pneumologie, 14 autres (24,5 %) ont été drainés aux urgences et 2 patients (3,5 %) ont eu leurs drains dans un service de chirurgie générale. Le motif du drainage était dans 94 % des cas un pneumothorax. Chez 40 patients (70 %), le pneumothorax était persistant. Chez 14 patients (24,5 %), on a noté l’apparition d’un hémo-pneumothorax. Par ailleurs, l’emphysème sous-cutané a été noté chez seulement 28 patients (49 %). La tomodensitométrie thoracique a été demandée chez 40 patients (70 %) devant la suspicion du drain intraparenchymateux. En peropératoire, le drain thoracique traversait le poumon chez 34 patients (60 %). Pour les 23 autres patients, on a noté une brèche parenchymateuse superficielle (40 %). Tous les patients ont eu une réparation des défects parenchymateux moyennant une suture au fil après une extraction progressive et prudente du drain intraparenchymateux. La voie d’abord la plus utilisée était la VATS (70 %). Les suites opératoires étaient simples dans 60 % des cas. Seulement 5 patients (25 %) ont nécessité un séjour en réanimation en postopératoire avec une durée moyenne de 2,8 jours [1–8 jours]. La durée moyenne du drainage était de 7 jours [3–31 jours]. La durée moyenne d’hospitalisation était de 14 jours [3–41 jours].

Conclusion

Le drainage thoracique est simple mais il doit être bien maîtrisé afin d’éviter les complications redoutables en particulier un trajet intraparenchymateux qui pourrait avoir des conséquences gravissimes tel qu’une plaie des vaisseaux pulmonaires ou même une atteinte des organes de voisinage tels que les organes du médiastin.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 174 - janvier 2025 Retour au numéro
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