Mise en place de la télésurveillance médicale dans un service de pneumologie de CHU - 12/01/25

Résumé |
Introduction |
La télésurveillance médicale (TSM) est un acte de télémédecine entrée dans le droit commun depuis le 1er juillet 2023 permettant de suivre à distance des pathologies chroniques dont l’insuffisance respiratoire chronique (IRC) appareillée par VNI et/ou oxygénothérapie (ALD 14). Nous rapportons ici l’expérience de l’équipe de pneumologie du CHU de Toulouse qui travaille sur le sujet depuis plus d’un an.
Méthodes |
Les patients IRC sous VNI du CHU de Toulouse sont suivis au sein de l’unité de ventilation par une équipe médicale (3 médecins) et paramédicale (une infirmière référente), ainsi qu’un kinésithérapeute pour la mise en place d’appareils de désencombrement. Une IPA suit les patients en consultation et interviendra dans la TSM. Nous travaillons en collaboration étroite avec des techniciens de prestataires expérimentés et utilisons déjà le télésuivi pour certains patients. Nous avons donc tout au long de l’année réalisé des réunions portant sur :
– le choix d’une plateforme de télésurveillance ;
– l’élaboration d’algorithmes de télésurveillance ;
– l’établissement du rôle et responsabilités de chacun ;
– la mise en place pratique avec un circuit patient et facturation.
Résultats |
Outre l’équipe de ventilation, nous nous sommes fait aider par l’équipe de télémédecine du CHU, la directrice du pôle ainsi que la Direction des Affaires Financières du CHU :
– le choix de la plateforme a permis de souligner des différences entre chaque interface, avec comme élément commun le manque d’interopérabilité avec le dossier patient du CHU, cela obligeant dans chaque cas à des doubles saisies, ou des copies de dossier. Par ailleurs, des éléments plus techniques nécessitant l’expertise des informaticiens du CHU apparaissent. Après 1 an d’essais, le choix médical sur lequel nous nous sommes arrêtés mérite d’être confirmé pour le moment ;
– l’élaboration d’algorithmes de surveillance a aussi donné lieu à de nombreuses discussions au niveau du GAVO2 de la SPLF. Les algorithmes ont été publiés sur le site de la SPLF, mais seront probablement adaptés à chaque organisation locale ;
– le rôle et les responsabilités notamment du prestataire de santé vont être déterminées et formalisées par des conventions ;
– le circuit patient et la facturation font aussi l’objet de discussions qui sont en cours de résolution.
Conclusion |
La mise en place de la TSM de la VNI est donc au CHU un travail de longue haleine où les rôles de chacun doivent être clairement définis. Il faudra par la suite valoriser cette activité car dans l’immédiat elle se fera à moyens constants (non viable au long cours) et surtout évaluer le coût et l’efficacité d’une telle démarche.
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Vol 17 - N° 1
P. 178-179 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


