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L’IRC hypercapnique au cours des pathologies pulmonaires interstitielles - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.374 
Z. Djili , R. Oulebsir, M. Neciri, R. Touahri, A. Ketfi
 Service de pneumologie, phtisiologie et d’allergologie, hôpital Rouïba, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’insuffisance respiratoire chronique est le stade terminal de la plupart des pneumonies infiltrantes diffuses, elle est le plus souvent de type 1, l’hypercapnie peut être constatée au cours de l’évolution de la maladie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective portée sur 81 patients suivis pour une insuffisance respiratoire type 2 au service de pneumologie de l’EPH de Rouïba. La pneumopathie interstitielle diffuse était identifiée chez 16 patients.

Résultats

Sur un total de 81 patients, notre échantillon présentait 19,7 %, l’âge moyen était 63 ans, une prédominance féminine à 63 %. Tabagisme retrouvé dans 25 % des cas. Les comorbidités associées : HTA 31 %, diabète 25 %, SAOS 19 %. L’origine de PID était identifiée chez 4 patients : 1 cas de polymyosite, 1 cas de sclérodermie et 2 cas de pneumopathies d’hypersensibilité, 88 % de patients était sous oxygénothérapie à domicile. La dyspnée était le symptôme le plus fréquent (93 %), asthénie 75 % et nervosité 44 %, hippocratisme digital (67 %). La gazométrie artérielle : la moyenne de PaCO2 58mmHg, PaO2 61mmHg et HCO3 29mmHg. Bilan biologique : GB à 8700 avec PNE>300élt/mm3 dans 31 % des cas. Pléthysmographie : moyenne de VEMS 1,08L (−3,36 au z-score) de CVF 1,31L (−3,52 au z-score), de la CPT 3,8L (−2,23 au z-score) dont l’ensemble était en faveur d’un trouble restrictif dans 69 % et un trouble non spécifique dans 21 %. TDM6 : une intolérance grave à l’effort chez tous les patients, la moyenne de la distance marchée 35 % de la distance théorique et une désaturation significative dans 72 %. La polygraphie : le diagnostic de SAOS était établi dans 31 % (léger 38 %, modéré 12%, sévère 38 %) avec un IHA moyen 23,5 et une désaturation nocturne (SpO2<88 %) en moyenne de 51 % du temps d’enregistrement. Échographie diaphragmatique : une diminution de la course droite dans 18 % et gauche 25 % avec une moyenne de (19,49 et 15,98mm) et un rapport de l’épaississement diaphragmatique droit à 30 % et gauche à 31 %. Une mise sous VNI était nécessaire dans 37 %, l’évolution était émaillée d’épisodes d’exacerbation et d’hospitalisation fréquentes (moyenne de 5 exacerbations et 2 hospitalisations dans les 12 derniers mois) avec un taux de décès de 44 %.

Conclusion

Au cours des pathologies interstitielles diffuses, l’hypercapnie est un phénomène grave et tardif qui survient surtout chez les patients sous oxygénothérapie de longue durée, un terrain sous-jacent doit être recherché (un SAOS ou un déficit diaphragmatique associés), les exacerbations sont fréquentes et sévères avec une mortalité importante.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 179 - janvier 2025 Retour au numéro
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