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Le diagnostic étiologique des masses médiastinales antérieures - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.493 
S. Bentaleb , W. El Khattabi, H. Bamha, S. Msika, N. Bougteb, H. Arfaoui, H. Jabri, H. Afif
 Service de pneumologie, hôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le médiastin est une région anatomique vaste répartie en plusieurs compartiments et qui peut être le siège de pathologies tumorales très variées. Ces tumeurs sont rares, souvent de découverte fortuite et posant un problème de diagnostic étiologique qui reste purement histologique.

Méthodes

L’objectif de notre étude est d’étudier les étiologies des masses médiastinales antérieures.

Notre étude est rétrospective portant sur 53 cas de masses médiastinales antérieures diagnostiquées au service de maladies respiratoires de l’hôpital universitaire de 20 Août sur une période de 7 ans.

Résultats

La moyenne d’âge était de 42,3 ans. Le sexe masculin prédominait dans 31 cas. La découverte fortuite était retrouvée chez 7 cas. Ailleurs, la symptomatologie clinique était faite surtout de syndrome cave supérieur, douleur thoracique, dyspnée à l’effort et de toux sèche. La radiographie thoracique montrait un élargissement médiastinal dans la majorité des cas associé à une opacité de type pleural dans 8 cas, le cliché thoracique était normal dans 3 cas. La TDM thoracique réalisée chez tous nos patients objective une masse médiastinale antérieure dans tous les cas, associée à un épanchement pleural homolatéral dans 10 cas, épanchement péricardique dans 3 cas et un nodule au niveau de la scissure droite chez un cas. Le diagnostic histologique était obtenu par une biopsie transpariétale (PBTP) dans 34 cas, par des biopsies bronchiques dans 6 cas, une cervicotomie de Kocher dans 4 cas, une médiastinoscopie ou thoracoscopie dans 4 cas, par ponction biopsie pleurale (PBP) dans 3 cas, deux patients ont bénéficié d’une exérèse chirurgicale. L’examen anatomopathologique complété par une immunohistochimie (IHC) avait montré un lymphome lymphoblastique T (16 cas), un carcinome à petites cellules (13 cas), un lymphome hodgkinien (6), un carcinome non à petites cellules (4), un thymome (6 cas), un goitre plongeant (3 cas), un kyste bronchogénique (un cas), un tératome (un cas), un séminome (un cas), vestige thymique (un cas) et un cas de leucémie aigu. La décision thérapeutique des carcinomes à petites cellules et non à petites cellules était prise après une concertation pluridisciplinaire, ainsi le traitement était chirurgical dans 10 cas, une chimiothérapie était indiquée dans 20 cas. 23 patients étaient adressés en hématologie pour complément de suivi.

Conclusion

Nous rappelons à travers cette étude que les masses médiastinales constituent souvent un problème de diagnostic étiologique. Le scanner thoracique est la pierre angulaire dans la démarche diagnostique. La preuve histologique est indispensable pour prédire le pronostic et orienter l’attitude thérapeutique ultérieure notamment la nécessité d’une collaboration étroite entre pneumologue, oncologue, chirurgien, radiologue et pathologiste.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 237 - janvier 2025 Retour au numéro
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