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Impact des métastases hépatiques sur la réponse à l’immunothérapie dans les CBNPC de stade IV - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.520 
A. Benabadji 1, , A. Canellas 2, A. Costantini 1, V. Fallet 2, C. Metéyé 2, C. Mahiat 2, C. Dumenil 1, J. Dumoulin 1, V. Giraud 1, J. Cadranel 2, E. Giroux Leprieur 2
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, AP–HP, hôpital Ambroise-Paré & université Paris-Saclay, UVSQ, Boulogne-Billancourt, France 
2 Service de pneumologie et oncologie thoracique - GRC Theranoscan, AP–HP, hôpital Tenon & Sorbonne université, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En raison du micro-environnement immunitaire spécifique du foie, la présence de métastases hépatiques pourrait diminuer l’efficacité des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCIs). Les résultats de la littérature concernant l’efficacité de ces derniers chez les patients porteurs de carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec métastases hépatiques ne sont pas unanimes.

Méthodes

Cette étude rétrospective bicentrique inclue des patients avec CBNPC stade IV, EGFR, ALK et ROS-1 sauvages, consécutivement pris en charge en 1ère ligne de traitement entre janvier 2019 et décembre 2023 par IPCI, seul ou en association à de la chimiothérapie, dans deux services d’oncologie thoracique en CHU. Les données ont été censurées au 1er mars 2024. Les caractéristiques clinicopathologiques initiales, le taux de réponse objective (TRO) systémique et hépatique, le taux de contrôle de la maladie (TCM), et les survies globales (SG) et sans progression (SSP) en vraie vie ont été comparées selon le statut métastatique hépatique.

Résultats

212 patients ont été inclus, avec un âge moyen de 61,9 ans (SD±9,74), 66 % d’hommes, 76 % d’histologie non-épidermoïde et 26 (12 %) avec métastases hépatiques (MH+). La majorité des patients a bénéficié d’un traitement par IPCI+chimiothérapie (71 %), contre 29 % par IPCI seul. Les caractéristiques initiales des patients n’étaient pas différentes entre les MH+ et MH− à l’exception d’un nombre de sites métastatiques supérieur chez les MH+. Le TRO systémique n’était pas différent entre les deux groupes : MH+ 50 % vs MH− 57 %, p=0,5 ; de même que le TCM : MH+ 62 % vs MH −72 %, p=0,3. La médiane de SSP (3,0 mois vs 6,1 mois, HR 1,38, IC 95 0,87–2,18) et de SG (10,1 mois vs 16,0 mois, HR 1,32, IC 95 0,77–2,24) n’étaient pas différents entre les deux groupes. Chez les patients avec métastases hépatiques, le TRO des lésions hépatiques était inférieur (21 %) au TRO systémique (50 %).

Conclusion

L’efficacité de l’immunothérapie en 1ère ligne thérapeutique n’était pas diminuée chez les patients présentant des CBNPC stade IV métastatiques au foie comparé aux patients indemnes de lésions hépatiques. Cependant, à l’échelle lésionnelle, les métastases hépatiques étaient moins susceptibles de présenter une réponse tumorale sous traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 254 - janvier 2025 Retour au numéro
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