Embolie pulmonaire et carcinome bronchogénique - 12/01/25
, H. Arfaoui, H. Bamha, S. Msika, N. Bougteb, H. Jabri, W. El Khattabi, M.H. AfifRésumé |
Introduction |
L’embolie pulmonaire (EP) est une complication vasculaire grave chez les malades porteurs de cancer bronchogénique. Elle survient chez 5 à 20 % des patients ayant un cancer bronchogénique faisant d’elle la seconde cause de décès chez ces malades. Le but de notre travail est d’étudier le profil clinique, radiologique et évolutif de l’EP chez les patients présentant un cancer bronchogénique.
Méthodes |
Une étude rétrospective a été menée depuis juillet 2020 jusqu’à août 2024 dans le service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 Août et qui a concerné tous les patients admis pour processus pulmonaire et ayant une embolie pulmonaire découverte soit avant, au moment où après le diagnostic du cancer bronchogénique.
Résultats |
Sur les 1104 cancers bronchogéniques hospitalisés, 7 cas avaient une EP dont 6 cas étaient unilatéral et un cas était bilatérale massive. Six cas étaient de sexe masculin et tabagique chronique, et un seul cas était de sexe féminin sans habitudes toxiques, avec antécédent de néoplasie retrouvé chez un seul patient, aucun patient n’avait un antécédent de chirurgie récente. La moyenne d’âge était de 59,6 ans. Le délai moyen d’apparition de l’EP était de 07jours et le délai moyen d’évolution de la symptomatologie cancéreuse était de 6,3 mois. Tous les cas avaient une douleur thoracique, une dyspnée était enregistrée chez 3 cas, avec 3 cas de désaturation en oxygène à l’air libre. Prédominance de l’atteinte tumorale du côté gauche vs deux cas ou la tumeur était localisée à droite. Le taux de d-dimères était élevé chez tous les patients avec une moyenne de 4332,7. Six patients avaient bénéficié d’un angioscanner thoracique et un seul cas avait bénéficié d’une scintigraphie pulmonaire révélant une EP massive chez un cas et une embolie lobaire, segmentaire et ou sous segmentaire dans 6 cas. L’échographie cardiaque associée au doppler était pratiquée chez 3 cas montrant un septum paradoxal, avec réalisation d’un écho-doppler veineux objectivant une thrombose veineuse profonde chez un seul cas. Tous les patients avaient reçu un traitement anticoagulant. L’évolution était marquée par le décès de 5 patients dans un tableau d’EP grave et un patient dans un tableau d’état de choc cardiogénique, tandis qu’une évolution favorable était enregistrée chez un seul patient.
Conclusion |
L’association entre EP et cancer bronchogénique à un caractère péjoratif, vu le risque de mortalité élevée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 17 - N° 1
P. 255 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


