La dilatation mitrale percutanée réduit-elle l’hypertension pulmonaire de groupe 2 associée au rétrécissement mitral serré ? - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
L’hypertension pulmonaire (HTP) associée aux maladies cardiaques gauches (groupe 2) est la forme la plus fréquente d’HTP, représentant 65 à 80 % des cas. La sténose mitrale est associée à une hypertension pulmonaire post-capillaire. Selon les recommandations de l’European Society of Cardiology de 2022, les traitements spécifiques de l’HTP ne sont pas recommandés pour l’hypertension pulmonaire de groupe 2. Nous avons évalué l’efficacité de la dilatation mitrale percutanée (DMPC) dans la réduction de l’HTP chez les patients atteints de rétrécissement mitral serré.
Méthodes |
Étude analytique transversale réalisée de janvier 2015 à décembre 2023, incluant 35 patients ayant bénéficié d’une DMP à la salle de cathétérisme cardiaque de l’hôpital de Menzel Bourguiba pour rétrécissement mitral serré ou resténose mitrale serrée. L’étude a évalué la pression artérielle pulmonaire systolique (PAPS) avant et après la procédure, ainsi que les facteurs influençant la réduction des taux de PAPS.
Résultats |
La PAPS moyenne chez les patients sélectionnés était de 45mmHg, avec des valeurs variant de 20 à 99mmHg. Une PAPS supérieure à 50mmHg était observée chez 28,6 % des patients. Après la DMPC, la PAPS moyenne a diminué à 35mmHg, avec des extrêmes de 23 à 75mmHg, indiquant une réduction moyenne de 11mmHg et une réduction maximale de 24mmHg. Post-DMP, 14,3 % des patients avaient encore une PAPS supérieure à 50mmHg. Une amélioration de la PAPS a été constatée chez 54,3% des patients. Sur le plan interventionnel, une atrioseptotomie ou ponction trans-septale non laborieuse était significativement associée à une amélioration de la PAPS (p=0,046). En revanche, aucune corrélation statistiquement significative n’a été trouvée entre l’amélioration de la PAPS et d’autres facteurs cliniques (antécédents de fibrillation auriculaire, rhumatisme articulaire aigu, diabète, hypertension artérielle, âge, sexe), échocardiographiques (remaniements et calcifications mitrales, gradient entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche, surface mitrale) ou techniques interventionnelles (expérience de l’opérateur, nombre d’inflations, type de ballon utilisé).
Conclusion |
La dilatation mitrale percutanée réduit les taux d’hypertension pulmonaire chez les patients présentant un rétrécissement mitrale serré, en particulier lorsque l’atrioseptotomie est réalisée sans complications.
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Vol 17 - N° 1
P. 282-283 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?



